Soutenez

Les masques conçus par une Nord-Montréalaise en vente chez Jean Coutu

Karyane Bilodeau, fille de Patricia Faubert, porte un masque fabriqué par sa mère. Photo: Gracieuseté - Patricia Faubert

Le projet de conception de masques d’une créatrice de Montréal-Nord a pris une ampleur inattendue.

Patricia Faubert est une artiste multidisciplinaire possédant, entre autres, une formation en design de mode au cégep Marie-Victorin.

Au début du mois de mars, alors qu’elle n’avait plus de travail, elle s’est mise à produire des masques en tissu, en dépit des consignes du gouvernement du Québec qui allaient à l’encontre du port du couvre-visage.

Mme Faubert était convaincue que les masques allaient devenir la norme pendant la pandémie, notamment grâce à un voyage en Chine qu’elle a fait en 2010.

«Là-bas, plus qu’une personne sur deux que je voyais portait un masques même avant la pandémie, raconte-t-elle. Ça donne quand même un minimum de protection en bloquant des postillons.»

Un modèle universel

La Nord-Montréalaise a passé une dizaine de jours à faire ses recherches pour concevoir un masque agréable à porter qui ferait à tout le monde.

«Je sais que les gens vont devoir les porter très longtemps. J’ai travaillé avec toutes sortes de visages pour faire un masque universel qui ne fait pas mal aux oreilles.»

Ainsi, elle a commencé à vendre son produit final sur Facebook.

Lorsque les autorités sanitaires fédérale et provinciale ont finalement changé de position sur le couvre-visage, les commandes ont explosé, de l’ordre de plus d’une centaine de masques par jour, si bien qu’il n’était plus possible de gérer le projet seule.

Patricia Faubert a donc appelé ses enfants en renfort pour couper du tissu et prendre des commandes.

«C’est allé vraiment vite, témoigne sa fille Joany Bilodeau. Des fois, j’avais de la misère à prendre toutes les commandes en note parce qu’il y en avait trop.»

Un client majeur

Impressionné par la qualité de ses masques, le gérant d’un Jean Coutu de Repentigny a contacté Mme Faubert pour les vendre dans son magasin.

«Ils m’ont découvert sur Facebook par hasard. Je pensais que c’était un canular», raconte-elle.

Aujourd’hui, ceux-ci sont en ventes dans trois succursales de la chaîne de pharmacies, et ils s’envolent comme des petits pains chauds.

«Ils vendent tout en même pas 24 heures», affirme Mme Faubert, qui espère vendre ses masques à d’autres succursales.

Plus de 10 000 masques plus tard, le projet de masque de Mme Faubert a nécessité l’embauche de 5 couturières, mais ce n’est plus suffisant. Elle lance un appel aux couturières de Montréal-Nord qui souhaiteraient travailler pour elle.

Autre défi : celui de trouver les matériaux. «Les tissus, il n’y en a plus nulle part, s’étonne-t-elle. C’est du jamais vu.»

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.