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Une clinique juridique pour lutter contre les injustices à Montréal-Nord

Aïda Belmkaddem, Me Marie-Livia Beaugé et Meryem Moumen Photo: Olivier Faucher/Métro

Officiellement lancée, la Clinique juridique de Montréal-Nord offrira des services de consultation juridique gratuits à la population.

Le projet initié par l’organisme Hoodstock compte devenir la référence communautaire en matière de droit à Montréal-Nord.

«On va offrir des consultations gratuites par des bénévoles, majoritairement des étudiants en droit, explique la fondatrice Me Marie-Livia Beaugé. Que ce soit sur du droit de l’immigration, du droit criminel, du droit de la famille.»

Les consultations seront offertes sur rendez-vous, mais la clinique sera ouverte sans rendez-vous une journée par semaine.

Les bénévoles, dont la majorité parle trois langues ou plus, feront des entrevues avec les personnes qui réclament de l’aide et leur fourniront des renseignements juridiques. Au besoin, ils les réfèreront à un avocat.

Adaptée à la communauté

Des services de la sorte existent dans d’autres quartiers à Montréal, mais c’est la première fois qu’ils sont offerts à Montréal-Nord. Ils seront d’ailleurs adaptés aux enjeux particuliers du quartier.

Ceux qui pensent avoir été victimes de profilage racial pourront recevoir un accompagnement par des cliniciens spécialisés en la matière.

Également, La clinique s’attend à aider recevoir beaucoup de personnes issues de l’immigration, notamment des réfugiés.

«Il y a des questions que les réfugiés se posent beaucoup et que pour nous les résidents permanents, c’est tellement évident», souligne Mme Beaugé.

Cette dernière souligne que la mission de la clinique prend encore plus d’importance en contexte de pandémie.

«Vu qu’on est en état d’urgence sanitaire, les gens pensent qu’ils ont encore moins de droits, mais ils ont toujours des droits super importants.»

Une position assumée

La clinique aura aussi un volet militant.

«On prend position, et la position est pour la communauté et pour les personnes en situation de minorité, racisées, discriminées de manière systémique», explique la coordonnatrice et étudiante en droit, Aïda Belmkaddem.

Ce volet activiste se traduira notamment par une collaboration étroite et sur le terrain avec des organismes communautaires du quartier.

Plusieurs bénévoles se sont engagés dans la clinique pour faire leur part contre le racisme systémique. C’est le cas de l’étudiante en droit, Meryem Moumen.

«Je pense que l’accès à la justice et la connaissance des droits pourraient faire en sorte de limiter l’abus et le racisme, et éventuellement de les arrêter», dit-elle.

Le projet rejoint des valeurs de la députée de Bourassa-Sauvé, Paule Robitaille. L’ancienne avocate a promis de tout faire afin de pérenniser le projet.

«Nombre de jeunes et de moins jeunes soutiennent être victimes d’injustice et de discrimination dans le comté. Ils vivent un sentiment de colère. Le meilleur moyen d’apaiser cette colère, de canaliser cette énergie, c’est de faire valoir ses droits», a-t-elle fait savoir dans une déclaration écrite.

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