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«Mot en N»: l’enseignant Vincent Ouellette est congédié

Photo: Nicolas Ledain / Metro Media

Vincent Ouellette, cet enseignant de l’École Henri-Bourassa qui avait été dénoncé par plusieurs élèves pour des propos racistes tenus en classe, a été congédié.

«Le conseil d’administration s’est réuni en séance extraordinaire hier soir. Après mûres délibérations, il a été résolu à l’unanimité de résilier l’engagement d’un enseignant identifié comme ayant le matricule 13860», a confirmé la directrice des communications du Centre de services scolaires de la Pointe-de l’île (CSSPI), Valérie Brion.

«Nous vous rappelons que nous ne sommes pas autorisés à commenter le contenu du dossier d’un employé», a-t-elle ajouté.

Le CSSPI avait ouvert une enquête administrative après la parution d’une vidéo produite par les Béliers solidaires, un collectif de l’école secondaire Henri-Bourassa, dans laquelle plusieurs anciens élèves dénoncent les propos de l’enseignant Vincent Ouellette

Une enquête de Métro avait aussi révélé que l’enseignant tenait des propos qualifiés de xénophobes et antireligieux depuis des années.

Une vidéo controversée tournée durant un cours à distance, et dans laquelle on pouvait entendre Vincent Ouellette utiliser le «mot en N», avait aussi été abondamment partagée sur les réseaux sociaux.

Insuffisant

Si le congédiement de l’enseignant est une bonne nouvelle selon les Béliers solidaires, le CSSPI devra en faire plus pour rassurer les élèves.

«On a énoncé six demandes, l’une d’entre elles était le congédiement de l’enseignant, mais il manque tout le reste qui va faire en sorte que l’éducation devienne un milieu sécuritaire pour tous les élèves racisés du Québec», a réagi la personne représentant les Béliers solidaires Gio Olmos.

Les autres revendications des Béliers solidaires comprenaient des changements profonds, dont une révision du processus de plaintes pour le rendre plus «sécuritaire» et un soutien psychosocial «informé sur les enjeux de discrimination systémique.»

Le collectif déplore un processus «loin d’être transparent» dans l’enquête administrative du CSSPI, qui n’a à sa connaissance jamais communiqué avec quelconque élève ou ancien élève dans le cadre de cette démarche.

Les Béliers solidaires envisagent toujours d’entreprendre des procédures judiciaires en lien le dossier, mais ne souhaitent pas commenter davantage cette avenue pour le moment.

Le directeur remplacé

Le CSSPI avait annoncé début novembre le départ du directeur Sébastien Tremblay.

M. Tremblay occupe aujourd’hui le poste de directeur de l’école virtuelle. Le CSSPI a récemment nommé Younes El-Rhafiki comme nouveau directeur de l’école Henri-Bourassa.

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