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Des cliniques de vaccination éphémères pour les plus vulnérables

Le ministre Christian Dubé et la député libérale Paul Robitaille ont marché ensemble dans Montréal-Nord avant la mêlée de presse.
Le ministre Christian Dubé et la député libérale Paul Robitaille ont marché ensemble dans Montréal-Nord avant la mêlée de presse. Photo: Paul Chiasson/La Presse canadienne

Les variants de la COVID-19, plus «agressifs» sur la santé et plus contagieux, tendent à migrer vers Saint-Laurent et Montréal-Nord, où plus de cas ont été détectés ces dernières semaines. Depuis le 25 mars, le CIUSSS du Nord-de-l ‘Île-de-Montréal (NIM) déploie des cliniques éphémères de vaccination pour rejoindre la population en situation de vulnérabilité.

L’instant d’une journée, ces cliniques s’érigent à proximité des milieux défavorisés du nord de l’Île afin de favoriser l’accessibilité au vaccin pour les citoyens vulnérables. Au moment d’écrire ces lignes, environ 500 doses ont été administrées dans cinq cliniques du secteur. D’ici le 3 avril, une dizaine d’autres ont été planifiées.

Devant les locaux du Centre d’activités de Montréal-Nord pour le maintien de l’équilibre émotionnel (CAMMÉÉ), où 60 doses étaient administrées aujourd’hui, la gestionnaire du CIUSSS du NIM pour l’équipe mobile de vaccination COVID, Mélanie Charbonneau, explique l’étendue du projet.

«On a fait beaucoup de démarches avec les organismes pour rejoindre les gens. Du porte-à-porte, des téléphones, on voulait vraiment protéger le plus rapidement les gens vulnérables», affirme-t-elle.

Quelques jours après avoir été interpellés, les citoyens se présentent sans rendez-vous pour leur vaccination.

Actuellement, ces cliniques se sont tenues au Centre de loisirs Saint-Laurent, à la Maison culturelle et communautaire de Montréal-Nord, à l’École Henri-Beaulieu, dans les appartements Fontainebleau et bien sûr, à CAMÉÉ.

Vaccin et barrières

Montréal-Nord et Saint-Laurent sont les 1er et 6e arrondissements les plus touchés par le virus depuis le début de la pandémie avec respectivement 9 801,1 et 6926,2 taux de cas pour 100 000 personnes.

À Montréal-Nord tout particulièrement, où certains secteurs comme le Nord-Est sont éprouvés par des difficultés économiques restreignant entre autres l’accès à l’information, il était primordial de rejoindre la population.

«C’est dans l’optique de rendre le vaccin accessible à tous. Tout le cheminement d’une personne jusqu’à ce qu’elle ait sa deuxième dose, c’est plein de barrières possibles. Pour certaines populations, ces barrières-là sont encore plus importantes», affirme la directrice régionale de la santé publique de Montréal, Dre Mylène Drouin.

À ses côtés au cours d’une mêlée de presse dans les locaux de CAMÉÉ où était invité notamment le ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé, la députée Paule Robitaille s’est montrée enthousiaste face à l’initiative des cliniques éphémères dans sa circonscription.

«J’ai pu montrer l’extrême vulnérabilité des gens de Montréal-Nord au ministre Dubé ce matin. Les cliniques de vaccination, c’était pour aller vers eux, parce qu’eux vers nous c’est très compliqué. Sans ça, des gens ne seraient peut-être pas allés», souligne-t-elle.

Des cliniques éphémères pourraient revenir dans certains secteurs pour la deuxième dose du vaccin, dépendamment des besoins.

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