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Trois bénévoles, trois formes d’engagement

bénévole Valérie Paquet a décidé de s’investir dans le bénévolat au mois d'octobre.
Valérie Paquet a décidé de s’investir dans le bénévolat au mois d'octobre. Photo: Josie Desmarais/Métro

À l’occasion de la Semaine de l’action bénévole, Métro souligne la contribution de trois citoyens qui se sont illustrés en bons samaritains au cours de cette dernière année, particulièrement éprouvante pour les Nord-montréalais.

Valérie Paquet

Valérie Paquet a parcouru le globe pendant une dizaine d’années, offrant ici ses services de guide touristique et là des cours de plongée sous-marine. Mais lorsqu’elle s’est finalement établie à Montréal-Nord à l’été dernier, la jeune mère a réalisé qu’elle désirait s’engager socialement localement, tout près de chez elle, où les besoins étaient plus grands que jamais.

«La dernière année a été très difficile pour tout le monde, et même au Canada, je reconnais la chance que j’ai. La réalité est différente pour beaucoup de gens dans notre communauté», affirme Valérie.

Mise en arrêt de travail au mois d’octobre au restaurant où elle travaillait, elle décide de contacter le Centre d’action bénévole. C’est le début d’une belle aventure.

Depuis ce jour, Valérie s’implique au moins une fois par semaine auprès des immigrants et des personnes défavorisées de Montréal-Nord.

Tous les mercredis, elle fait la livraison aux personnes âgées pour le service de Popote roulante. À bord de sa petite Toyota Corolla grise, elle se rend chez des aînés dans le besoin, leur apporter des repas chauds à prix modiques. En moyenne, 15 personnes reçoivent leurs plateaux chaque semaine grâce à Valérie.

«Je me sens bien quand je sais que j’ai pu faire une petite différence dans la vie d’une personne que je ne connais pas. Ce n’est pas tout le monde qui a le luxe de pouvoir penser aux autres ici», souligne-t-elle.

Valérie participe également à l’élaboration d’activités interculturelles sur Zoom, conçues spécifiquement pour favoriser l’intégration nouveaux arrivants. Entre autres, elle a participé à l’atelier de confection de tartes aux pommes et au Noël en famille sur la plateforme Zoom.

En compagnie de son petit Gabriel, 3 ans, elle se rappelle d’avoir été émerveillée par cette soirée où l’ouverture des cadeaux se mélangeait aux contes du père Noël.

«On voulait rendre leur Noël plus magique en leur offrant des cadeaux et des denrées. Les enfants avaient les yeux grands. En ces temps hostiles, ça fait du bien de se rapprocher.»

Manon Fleurant

Manon Fleurant s’est distinguée cette dernière année à partir de son petit logement au troisième étage de l’immeuble où elle réside. À la manière de Raiponce, la princesse aux longs cheveux perchée en haut de sa tour, elle descendait chaque jours plusieurs repas de sa fenêtre avec une corde et un crochet pour venir en aide aux démunis.

Lorsque le local communautaire où elle travaillait a fermé ses portes au début de la pandémie, Mme. Fleurant et les autres membres de Paroles d’excluEs se sont immédiatement inquiétés pour ces gens qui dépendaient sur eux pour subsister.

Dès la fin-mars, elle a commencé à mettre en place un système qui la garderait occupée pour tout l’été.

«Je recevais une trentaine de lunchs chaque semaine, les mettait dans des sacs et les accrochait avec un anneau au bout d’une grande laisse. On voulait garder les gens en vie parce que ça tombait comme des mouches», affirme-t-elle.

Plusieurs fois par jour, des citoyens venaient chercher leurs diners en bas de l’immeuble de Manon. Plusieurs en profitaient pour avoir une petite conversation, question de briser l’isolement.

Gracieuseté/Éric Demers

«On avait du fun et ça nous changeait les idées. Je n’avais pas le temps de penser et c’est une bonne chose. Encore aujourd’hui, je suis proche de tout le monde, on me reconnaît dans la rue. Ils savent que je suis là pour eux».

Claude Taillefer

Claude Taillefer, un géant du milieu communautaire à Montréal-Nord, s’est éteint le 26 mars 2021 à l’âge 87 ans. Depuis 1967, le «champion des collectes de fonds» s’était impliqué dans une panoplie d’organismes communautaires, laissant derrière lui un impressionnant héritage aux Nord-montréalais.

Ex-membre émérite du Club Optimisme, du Club Richelieu Henri-Bourassa, du comité de la Maison Saint-Laurent et de la fondation Beaulieu-Blondin, les contributions de Claude Taillefer au milieu communautaire sont trop nombreuses pour être recensées.

Gracieuseté/Robert Richard

«Claude c’est un secret bien gardé de Montréal-Nord, il a tellement fait, il répondait toujours présent. Il incarnait l’implication», affirme Robert Richard, un ami proche.

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