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À la façon d’Impulsion Travail

Collin-Lalonde Anabel - TC Media
Impulsion Travail outille une centaine de personnes par année dans leur recherche d’emploi. Souvent, les participants ont vécu plusieurs déceptions, mais Silvie Lafrenière, cofondatrice de l’organisme, croit qu’ils ne devraient pas désespérer

« Le marché du travail est difficile. C’est pourquoi il est intelligent d’aller chercher de l’aide », remarque Mme Lafrenière.

À Impulsion Travail, le même groupe se suit et s’épaule pendant cinq semaines. Tous les membres se cherchent un travail. Emploi-Québec les a référés à l’organisme de la rue Amiens où deux conseillères en emploi les écoutent et modifient leur façon de se présenter. « Car parfois, ils ne font même pas d’ombre tellement ils pensent qu’ils ne valent rien », dit-elle.

La préparation

L’organisme à but non lucratif doit d’abord travailler avec les participants afin de rebâtir leur estime de soi. La cofondatrice remarque que ces personnes ont de la difficulté à réaliser qu’ils ont fait de bons coups. Les ateliers leur apprennent alors à se mettre en valeur. Une fois leurs connaissances et habiletés ciblées, il devient possible de les transférer dans un nouveau contexte de travail.

Les conseillères en emploi travaillent ensuite l’aspect non verbal; c’est-à-dire l’énergie que les participants dégagent lorsqu’ils se présentent à un employeur. « Beaucoup s’y prennent mal. Ils quêtent pour un travail au lieu d’offrir leurs services, confie Mme Lafrenière. J’entends aussi les gens dire, « Je peux faire n’importe quoi », mais n’importe quoi ça n’existe pas! »

Les cours accompagnent les candidats dans la préparation de leurs dossiers. Leurs curriculum vitae, lettres de présentation et lettres de remerciement passent entre des mains expertes.

Les conseillères leur indiquent aussi comment se préparer pour une entrevue. Elles soulignent surtout l’importance d’utiliser des exemples concrets lorsqu’il est question de parler de ses qualités et de ses réalisations.

Apprivoiser l’informatique

Il y a également tout un volet d’apprentissage informatique. La recherche d’emploi est maintenant très accessible sur l’Internet, mais dans plusieurs cas, les participants n’ont pas apprivoisé cet outil. « Ils arrivent ici et ils n’ont jamais touché à une souris d’ordinateur », dit Mme Lafrenière.
Impulsion Travail a donc aménagé un local informatique pour familiariser les gens avec ces nouveaux outils de recherche et les inciter à les utiliser comme point de départ.

Le soutien du groupe

Pendant cinq semaines, les personnes du groupe sont amenées à briser leur isolement. « Un climat de confiance s’établit rapidement », constate la conseillère. Ils apprennent à se connaître très tôt dans le processus et le fait qu’ils soient tous en recherche d’emploi les unit. Lorsqu’un d’entre eux décroche une entrevue, par exemple, c’est tout le groupe qui pense à cette personne-là. « Ça leur donne un force incroyable », soutient Mme Lafrenière.

Le suivi

Le soutien continue une fois les cours terminés. Officiellement, il s’étend sur une durée de 24 semaines, mais le téléphone de Mme Lafrenière sonne longtemps après. « Mon monde m’appelle tout le temps, dit-elle. Ils savent qu’ils peuvent toujours compter sur nous. » D’ailleurs, la cofondatrice garde un grand tableau avec les noms des participants de l’année 2011 et leur statut (en formation, en emploi, etc.) dans sa salle de cours.

En 1984, Silvie Lafrenière a cofondé Impulsion Travail, un service d’employabilité. Le programme était d’une durée de trois mois et s’adressait aux femmes chefs de famille qui désiraient retourner sur le marché du travail. Il s’adresse maintenant aux personnes de 30 ans et plus et est d’une durée de cinq semaines. D’après Mme Lafrenière, 70 % des personnes qui ont suivi des ateliers à Impulsion Travail sont en mouvement, soit en formation ou au travail.

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