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Un recours contre la ligne d’Hydro-Québec à DDO ?

Photo: François Lemieux/TC Media

La saga du projet de nouvelle ligne électrique de 315 kilovolts (kV) d’Hydro-Québec devant être installée en plein milieu de Dollard-des-Ormeaux se poursuit. Des citoyens opposés au projet envisagent de porter leur cause devant les tribunaux.

Ils étaient 150 à s’être réunis lundi soir au Centre civique de Dollard-des-Ormeaux pour la première séance d’information sur le processus que pilote le groupe Build it underground DDO. Ils souhaitent que la ligne électrique aérienne de 52 mètres soit plutôt enfouie.

Leur équipe d’avocats de la firme Colby Monet aura notamment pour mandat d’examiner si le projet a rencontré toutes les exigences légales et consultatives.

«On veut aussi déterminer la valeur de la dépréciation qui affectera nos maisons si jamais une ligne aérienne venait à être installée, mais aussi faire valoir que la facture prévue de 14 M$ ne reflète pas le coût total du projet, incluant la dépréciation», soutient la porte-parole du groupe citoyen, Lynette Gilbeau.

Puisque le gouvernement a donné son aval au projet, le maire de Dollard-des-Ormeaux, Ed Janiszewski, concentrera ses efforts à aider les résidents à obtenir dédommagement. Il a aussi assuré son soutien financier au processus légal qui s’enclenche. Il n’a cependant pas voulu détailler cet engagement, jugeant qu’il est encore trop tôt.

Un comité de travail pourrait être mis en place pour tenter d’accommoder le voisinage selon les recommandations du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). Pour sa part, le bureau du député de Robert-Baldwin et ministre des Finances, Carlos Leitao, croit que des négociations pourraient être possibles quant à la hauteur des pylônes, notamment.

Réactions
Toutes les exigences règlementaires du projet ont été respectées selon le conseiller en relation avec le milieu d’Hydro-Québec, Jean-Philippe Rousseau.

«Québec a approuvé le projet par décret le 9 février. Il a été autorisé par la Régie de l’énergie en janvier 2016 et la commission d’enquête du BAPE a également reconnu en août 2016 que le projet est acceptable dans une perspective de développement durable. De plus, le scénario retenu par Hydro-Québec se justifie au point de vue technique et économique», indique-t-il.

Par ailleurs, Hydro-Québec, dans sa documentation fournie en ligne, indique que la présence d’une ligne de transport peut avoir un certain impact sur la valeur des propriétés avoisinantes.

«La revue des études sur l’évaluation immobilière tend à démontrer que la présence d’une ligne de transport peut jouer un rôle dans la détermination de la valeur des propriétés en milieu urbain et rural et que lorsqu’un impact existe, il tend à se dissiper au fil du temps», peut-on lire dans la rubrique «le projet Saint-Jean en sept questions».

À Dollard-des-Ormeaux, la majeure partie du développement résidentiel le long de l’emprise s’est réalisé entre 1975 et 1998, au moment où il y avait déjà deux lignes électriques selon Hydro-Québec. Une première ligne de 120 kV avait été érigée en 1957.

Selon son cadre légal, la société d’État verse seulement des compensations lorsqu’elle doit obtenir des droits de propriété. Or, l’emprise actuelle est assez large pour accueillir la nouvelle ligne.

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