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Nouveaux abris pour couleuvres brunes

Photo: François Lemieux/Cités Nouvelles

 

La couleuvre brune voit régulièrement ses habitats naturels disparaître en raison de l’étalement urbain. Cette espèce peut, depuis le printemps, profiter de nombreux nouveaux abris aménagés dans trois parcs-nature de la Ville de Montréal, dont deux situés dans l’Ouest-de-l’Île.

En plus des aménagements réalisés entre 2015 et le printemps dernier, le projet comporte également un plan de conservation, des démarches de sensibilisation, de transfert de connaissances avec les municipalités. Piloté par le Zoo Ecomuseum, en partenariat avec les trois paliers de gouvernement, il a coûté 81 660 $.

Espèce qui, au Québec, se retrouve uniquement dans la grande région métropolitaine, la couleuvre brune n’est pas considérée comme menacée.

«Mais elle est dans une situation précaire très grave, souligne le directeur général du Zoo Ecomuseum, David Rodrigue. On pourrait la voir disparaître de la faune du Québec notamment en raison de sa biologie. Toutes les populations sont limitées à Montréal, quelques environnements sur la couronne nord et sud».

Optimiser les parcs
Les habitats naturels de la couleuvre brune, qui incluent notamment les terres en friche, se font de plus en plus rares selon le biologiste du département conservation au Zoo Ecomuseum de Sainte-Anne-de-Bellevue, Pierre-Alexandre Bourgeois.

«Les aires protégées comme les parcs-nature représentent des havres pour ces espèces, qui ont besoin de notre aide. Les habitats de la couleuvre brune doivent être optimisés dans ces parcs-natures parce qu’à l’extérieur, ils disparaissent de plus en plus», indique-t-il.

La couleuvre brune étant un reptile, elle a besoin de prendre refuge contre le gel, une fois l’hiver venu. Les abris permettent également à cet animal à sang froid de s’alimenter et contrôler la température de son corps.

Afin d’optimiser les habitats des parcs du Bois-de-L’Île-Bizard, du Bois-de-Liesse, à Pierrefonds et de Pointe-aux-Prairies dans l’arrondissement Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles, 39 enrochements ont été aménagés avec de la pierre de taille variable, dont une vingtaine dans les deux parcs de l’Ouest-de-l’Île.

Hibernacles
Des hibernacles ont aussi été créés dans les deux parcs de l’Ouest-de-l’Île.

Amoncellement de roches recouvert d’une couche d’environ 30 centimètres de terre et de gazon pour une hauteur totale d’un mètre et demi au-dessus du niveau du sol, un hibernacle a pour but d’isoler la couleuvre de l’air froid.

Afin de créer un habitat isolé du gel, les responsables du projet creusent jusqu’à environ 1,7 mètre de profondeur pour créer un plancher qu’ils recouvrent ensuite de roches disposées stratégiquement pour créer le meilleur abri possible.

La Fondation Hydro-Québec pour l’Environnement (FHQE) a contribué un montant de 40 860 $ au projet.

La Fondation de la faune du Québec (22 000 $), Environnement et Changements Climatiques Canada (15 800 $) et le ministère des Forêts de la Faune et des Parcs du Québec (3000 $) ont été les autres partenaires financiers.

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