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La plainte de conflit d’intérêts contre la conseillère Gremaud rejetée

Photo: TC MEDIA - FELIX O.J. FOURNIER

La plainte de conflit d’intérêts déposée contre la conseillère municipale Jacqueline Gremaud en mai 2015 par la coopérative de solidarité le Suroît a été rejetée par la Commission municipale du Québec (CMQ) en raison d’un manque de preuve.

Dans sa décision du 31 octobre, la juge Sylvie Piérard a ainsi décidé de mettre fin à l’enquête qui visait Mme Gremaud depuis plus d’un an.

Le procureur de la Commission avait lui-même demandé la fin des procédures au début du mois d’octobre. Celui-ci n’avait «aucune preuve sérieuse à offrir pour soutenir les allégations de la demande d’enquête».

La plainte déposée le 25 mai soutenait que Mme Gremaud aurait dû s’abstenir de voter sur des résolutions concernant le projet de construction de logements sociaux puisque l’entreprise de son mari possède une unité de condo dans le bâtiment adjacent au terrain du projet, soit le 950 avenue Champagneur.

L’avocat de la conseillère soutenait plutôt que l’intérêt pécuniaire indirect de Mme Gremaud «n’était pas suffisamment réel et palpable pour être sanctionné».

Bien qu’elle croie toujours aux fondements de la plainte, la coopérative a aussi signifié au procureur de la CMQ son intention de la retirer dans un souci «d’apaisement et d’harmonie pour la mise sur pied du projet» sur un stationnement à l’angle des avenues Manseau et Outremont.

Réactions

La conseillère municipale d’Outremont soutient n’avoir jamais eu l’ombre d’un doute sur sa responsabilité.

«Les membres de la Coop vont enfin comprendre que j’ai toujours été pour les coopératives, que je vais tout faire pour aider la coopérative. Je pense qu’ils vont arrêter d’avoir des soupçons», commente-t-elle.

Toutefois, le président de la coopérative, Christian Corbeil, maintient que Mme Gremaud ne devrait pas s’impliquer dans les décisions en lien avec le projet pour qu’elle évite des malentendus.

«On veut que le projet avance de façon harmonieuse. Cependant, ce serait mieux qu’elle se retire», fait-il valoir.

Boisé Manseau

Le projet qui vise à construire 40 unités de logements sociaux continue de cheminer. En septembre, le conseil d’arrondissement a voté une résolution pour exiger deux nouvelles conditions à la coopérative pour l’obtention d’un permis de construction.

Le Boisé Manseau sera laissé à la coopérative pour éviter de trop réduire la superficie du terrain où sera érigé le bâtiment. L’organisme devra toutefois réaménager et végétaliser l’espace vert. L’abattage d’arbres devra être minime.

La coopérative devra aussi payer 5000$ par case de stationnement qu’elle ne pourra fournir. Selon le règlement municipal, 30 cases sont exigées pour ce type de projet, mais la coop n’en prévoit que 25.

Ces conditions s’ajoutent aussi à la sauvegarde d’une bande verte de 8,5 mètres que partageront les résidents de la future coopérative et ceux du 950 Champagneur.

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