Soutenez

La vente du terrain bientôt officielle

Photo: TC Media- Frédéric Lacroix-Couture

Après environ quatre ans de débats, le projet de construction de quarante logements sociaux pourra aller de l’avant à l’angle des avenues Manseau et Outremont. Le comité exécutif de Montréal recommandera finalement la vente du terrain vacant à la Coopérative de solidarité Le Suroît.

Présentement un stationnement municipal, l’endroit situé près du futur campus de l’Université de Montréal est dans la mire de la Coop depuis quelques années pour y construire une bâtisse.

«Nous sommes très satisfaits. Nous avons enfin un lieu pour aller de l’avant  avec le projet», commente la nouvelle présidente et membre de soutien de la coopérative, Wafa Berny, en poste depuis janvier.

La transaction entre la Ville de Montréal et l’organisme s’officialisera l’hiver prochain après avoir obtenu une subvention du programme AccèsLogis de la Société d’habitation du Québec.

Grâce à la recommandation de la ville-centre, Le Suroît pourra au cours des prochains mois compléter le concept architectural de l’immeuble.

«Il faut faire des plans. Nous avons moins d’habitations qu’au départ. On est descendu de 47 à 40. Il va falloir revoir comment les 40 logements vont être dessinés», indique Mme Berny, qui ajoute que la mise en chantier est prévue au printemps 2018.

Conditions

Pendant près de quatre ans, des résidents du 950 rue Champagneur, qui habitent dans des condos situés sur un terrain adjacent au site, se sont montrés réticents au concept architectural du projet par crainte notamment de perdre un espace vert. Ils ont formé le comité Manseau.

En 2015 et 2016, l’arrondissement a imposé une série de conditions à la coopérative en vue de la construction. Une bande verte de 8,5 mètres sera créée entre l’immeuble à condos et la future construction.

Le Boisé Manseau sera laissé à la coopérative pour éviter de trop réduire la superficie du terrain où sera érigé le bâtiment. L’abattage d’arbres devra être minime.

Le Suroît aura toutefois l’obligation de réaménager et végétaliser un espace de 7 mètres de long près du boisé.

La coopérative devra aussi payer 5000$ par case de stationnement qu’elle ne pourra fournir. Selon le règlement municipal, 30 cases sont exigées pour ce type de projet, mais la coop n’en prévoit que 25.

Dépenses

Sans être contre le projet de logements sociaux, le comité Manseau se désole de la décision du comité exécutif d’aller de l’avant avec la vente du terrain.

Selon Richard Cummings, un des membres du comité citoyen, des fonctionnaires de la direction de l’habitation «ont décidé de fermer les yeux sur la dépense non-autorisée de dizaines de milliers de dollars» aux promoteurs du Suroît avant d’obtenir l’aval de l’arrondissement au projet en 2015, une situation qui est dénoncée par le groupe depuis deux ans sans jamais avoir été prouvée.

«Ce seul aspect, cette incurie administrative et cette mauvaise gestion des fonds publics auraient justifié en soi, l’arrêt de ce projet», a commenté par courriel M. Cummings.

À la suite d’une demande d’information de la mairesse Marie Cinq-Mars, le responsable de l’habitation au comité exécutif,  Russel Copeman, a répondu qu’un peu plus de 13 000$ avaient été dépensés en 2013 pour des études et des honoraires de professionnels.

«À ce jour, aucun budget supplémentaire n’a été décaissé par la Direction de l’habitation dans le cadre de ce projet», précise M. Copeman, dans une lettre datant du 25 janvier 2017.

Au stade préliminaire d’un projet, le programme AccèsLogis autorise une avance de 15 000$ sur un prêt de démarrage.

Les coûts de construction et le prix de vente du terrain de 1664 mètres carrés demeurent pour le moment inconnus.

Le conseil municipal de Montréal devra approuver la recommandation du comité exécutif.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.