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Le voleur de livre funèbre plaide coupable

Photo: Photo: TC Media – Delphine Bergeron

Accusé d’avoir volé le livre funèbre lors des obsèques d’un juge à Outremont, Serge Montplaisir a plaidé coupable. Il a écopé d’une sentence suspendue avec une probation de 3 ans pour cet acharnement post-mortem contre la magistrature.

L’homme de 72 ans qui devra se soumettre à de multiples conditions a expliqué au Tribunal qu’il avait l’intention de faire des photocopies du document pour ensuite le remettre. Son objectif était de révéler un système de corruption des magistrats et ainsi aider les gens qui «se sont fait avoir par les juges.»

Possédant de nombreux antécédents judiciaires en matière de harcèlement et de bris de conditions, Montplaisir a intenté 125 recours au civil contre autant de juges différents, dont le défunt.

Méfait
Le soir du 19 juin 2016, l’individu s’est rendu à la cathédrale russe orthodoxe Saint-Nicolas du boulevard Saint-Joseph où était célébrée une cérémonie à la mémoire du juge Jean-Pierre Boyer, décédé quelques jours plus tôt d’un cancer. Il a rodé près d’une demi-heure autour du livre funèbre servant à recueillir les condoléances à l’intention de la famille endeuillée. Après l’avoir consulté brièvement, il l’a dérobé.

L’accusé a été reconnu en plus d’être capté par une caméra de surveillance.

Évaluation psychiatrique
L’accusé avait été jugé apte à subir son procès à la suite d’une évaluation à l’Institut Philippe-Pinel l’été dernier.

«Vous saviez que vous n’aviez pas le droit», a questionné la juge Lori Renée Weitzman, ce à quoi le voleur a acquiescé lors de sa comparution.

De son côté, Me Jean Caron de la Couronne a déclaré que Montplaisir avait «une santé mentale fragile», ce à quoi il a rouspété, visiblement en désaccord.

La juge Weitzman a rendu sa décision sur le banc, en suivant la suggestion commune des procureurs. Elle a pris en considération l’âge de l’accusé ainsi que sa bonne conduite depuis 2013. Moins mobile qu’avant, Montplaisir n’habite pas l’île de Montréal et ne possède pas de voiture.

Il lui est maintenant interdit d’entrer en contact avec des membres de la magistrature et de se présenter au palais de justice de Montréal, à moins d’une comparution. Dans ce cas, il devra se rapporter aux constables spéciaux 24 heures d’avance.

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