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Éducatrice «phénomène»

Francine Matheux travail éducatrice pour le service de garde de l'école primaire Guy-Drummond. Photo: TC Media - Isabelle Bergeron

Auprès des petits de sa classe d’accueil le midi et à l’arrivée des parents en fin de la journée, Francine Maheux est une travailleuse de l’ombre qui joue un rôle de premier plan dans le quotidien des enfants. Connaître par cœur le nom de chacun est chose d’usage pour l’éducatrice au service de garde de l’école primaire Guy-Drummond à Outremont, qui se démarque par sa passion et son dévouement depuis 17 ans.

«Francine sait tout de nos enfants. Elle parle d’eux comme de la prunelle de ses yeux. Et les élèves l’adorent. Parfois on se demande même si nos enfants ne l’aiment pas plus que nous», lance en riant Bouchra Kadouri, présidente de l’Organisme de participation des parents (OPP) de l’école primaire internationale de l’avenue Lajoie.

Témoin de la place que Francine Maheux occupe dans la vie des élèves qui fréquentent le service de garde et de leurs parents, la présidente de l’OPP souhaite que le travail exemplaire de l’éducatrice soit mis en lumière. Mme Kadouri, dont la fille a fréquenté l’établissement d’Outremont et le garçon y est actuellement inscrit, s’y implique depuis plusieurs années.

«Francine est un phénomène. Tous les parents sont fascinés qu’elle parvienne à mémoriser la famille élargie et ceux qui gravitent autour des élèves, sachant même quelle semaine l’enfant habite chez papa ou chez maman, raconte Mme Kadouri. Je ne peux pas imaginer l’école Guy-Drummond sans elle.»

Qualifiée de «toujours souriante, aimante et d’une grande patience», Francine est par ailleurs bénévole aux activités organisées à l’école et s’implique aussi dans la communauté.

Créer un lien

«Je projette l’image de celle qui retient tous les noms et sait toujours où sont les objets perdus, remarque d’emblée l’éducatrice. Aux enfants qui me demandent comment je fais pour me rappeler de chacun d’entre eux, je leur réponds: « C’est bizarre à quel point on retient ce qu’on aime, ce qui nous tient à cœur ».»

Ses quatre enfants ayant étudié là où elle travaille, Francine Maheux a d’abord été longtemps parent bénévole. En poste depuis 2001, l’éducatrice de formation côtoie les élèves sur l’heure du dîner et dans les corridors de l’école. Elle est également la dame à la réception des parents au service de garde quotidiennement.

L’éducatrice prend en charge une classe d’accueil chaque midi. Les petits de six ans dont elle s’occupe sont arrivés au Québec en début d’année scolaire et débutent l’apprentissage du français.

«Je sais comment me débrouiller avec seize enfants qui me regardent avec des grands yeux en commençant au mois d’août. Ils ne comprennent pas un mot de français, alors la gestuelle devient très importante et les pictogrammes aussi. On crée un lien qui ne passe pas par le langage, mais plus par le corps», observe Mme Maheux.

Celle qui a vu différentes générations en 17 ans indique que les choses n’ont pas tant changées, que les familles sont relativement les mêmes. Donner un coup de main dans la routine des enfants et de leurs familles demeure l’objectif constant.

«Un de mes défis c’est de déstresser les parents. On vit dans un monde où c’est souvent la course contre la montre. Je suis consciente que, pour plusieurs, ce n’est pas facile d’arriver avant la fermeture du service de garde, à 18h. Mon travail c’est d’être compréhensive et de rester de bonne humeur avec l’enfant jusqu’à ce que le parent arrive. Parce que, quand leurs parents sont stressés, certains vivent ça plus difficilement que d’autres», souligne l’éducatrice.

À la fin de la journée, lorsqu’elle ferme la porte du service de garde, Madame Francine espère simplement que tous ses protégés passent une belle soirée.

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