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Marie-Eve Naud: faire rayonner l’astronomie québécoise

Crédit photo: Maryse Boyce Photo: Gracieuseté - Maryse Boyce

Une journée dédiée à l’astronomie se déroulera sur la place éphémère du campus MIL d’Outremont, le Virage, avec pour thème  «Un œil québécois sur l’Univers». L’événement soulignera les 40 ans de l’Observatoire du Mont-Mégantic avec différentes conférences et activités pour toute la famille.

Cette initiative est notamment organisée par l’astronome Marie-Eve Naud, coordonnatrice scientifique au rayonnement et à l’éducation de l’Institut de recherche sur les exoplanètes (iREx) de l’Université de Montréal. En 2014, elle a découvert une exoplanète, c’est-à-dire une planète orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil.

L’astronome Marie-Eve Naud.

Quel sera le déroulement de la journée?

Marie-Eve Naud: Ça se passera en trois temps. La première partie se déroulera de 15h à 18h avec des kiosques et des activités qui traient de l’astronomie, permettant aux gens d’en apprendre plus, tout en ayant du plaisir. De 19h à 21h, on aura une série de courtes conférences données par des astronomes portant sur l’Observatoire du Mont-Mégantic et sur l’astronomie québécoise.

Finalement jusqu’à 23h, ce sera l’observation des étoiles filantes, accompagnée d’un ensemble de musique jazz. Les gens pourront mettre un œil aux télescopes. Ce ne sera toutefois pas le pic des perséides qui est plutôt le lendemain.

Montréal n’est pas le meilleur site étant donné qu’il y a beaucoup de lumière ambiante, mais ce sera une très bonne soirée pour faire de l’astronomie puisque quatre planètes de notre système solaire, Mars, Saturne, Jupiter et Venus, sont visibles ces temps-ci, ce qui n’est pas très fréquent.

Quel est l’objectif derrière cette journée?

C’est parler d’astronomie de manière très accessible et d’aller toucher des personnes de tous les âges et de tous les horizons. On fait de très gros efforts de vulgarisation notamment avec des jeux. C’est une bonne façon, pas du tout intimidante, de s’initier à l’astronomie.

Comment décrieriez-vous la communauté d’astronomes au Québec?

C’est une communauté relativement petite où les gens se connaissent bien et travaillent ensemble. Ce qui est super intéressant, c’est qu’il y a plusieurs spécialités. Certains s’intéressent aux étoiles massives, d’autres aux exoplanètes ou à des phénomènes très énergétiques, comme des galaxies lointaines. Nous avons aussi des astronomes formés au Québec qui travaillent dans les grands observatoires un peu partout dans le monde. Et je ne peux m’empêcher de prêcher pour ma paroisse, l’iREx. Nous avons plusieurs chercheurs avec des expertises variées qui sont des leaders à l’échelle internationale.

Quelle est l’importance de l’Observatoire du Mont-Mégantic?

Il a un peu lancé l’astronomie au Québec parce qu’auparavant c’était difficile de former des astronomes ici. L’Observatoire est comme un incubateur permettant de générer des talents et du personnel hautement qualifié.

C’est un gros télescope, mais il ne se classe pas aujourd’hui comme l’un des plus grands observatoires. Par contre, on est capable de faire de la science très respectable parce qu’il se trouve dans une réserve de ciel étoilé, c’est-à-dire qu’il est dans une région où l’on fait attention à la pollution lumineuse. C’est aussi un endroit où des instruments sont développés comme pour le nouveau télescope James-Webb, dont le lancement est prévu en mars 2021.

«Un œil québécois sur l’Univers», samedi 11 août dès 15h, au Virage-campus MIL (6700 avenue Durocher).

 

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