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S’envelopper d’histoire avec l’hôtel Uville

Chambre en l'honneur de l'équipe les Canadiens à l'hôtel UVille.
Photo: Gracieuseté

L’hôtel, on y passe souvent rapidement le temps d’une nuit ou deux, sans s’attarder aux murs des chambres et des couloirs. C’est une expérience contraire que l’Uville offre au cœur du Vieux-Montréal. Le nouvel établissement de 33 chambres au décor rétro plonge ses visiteurs à l’époque de l’Expo 67.

Sous la direction d’Epik Collection, l’hôtel de la Place d’Youville est plus qu’un arrêt-dodo. À travers les chambres et les couleurs, on se retrouve plutôt dans un musée portant sur les années 1960 et 1970. Même les Montréalais peuvent en apprendre sur ces deux décennies qui ont laissé leur marque sur la métropole.

L’idée de développer un lieu racontant l’histoire s’est quelque peu imposée par elle-même.
«On a acheté un édifice qui est littéralement sur les fondations de Montréal. Si on creuse un peu, on a des murs mitoyens avec Pointe-à-Callière», explique Daniel Gallant, le vice-président de la firme hôtelière qui gère trois établissements du Vieux-Montréal, dont Le Bonaparte près de la Basilique Notre-Dame.

Toutefois, pas question pour lui d’aborder la naissance de Ville-Marie.

«En étant un touriste qui arrive à Montréal, cette histoire-là ne m’en dit pas long sur qui on est aujourd’hui, fait valoir M. Gallant. Les années 1960 et 1970 ont été une période dans l’épanouissement de la société et le développement de la ville. Ça fait encore partie de notre ADN de faire l’impossible, d’oser rêver.»

Des photos, des textes explicatifs et divers items de cette période d’effervescence ornent les murs de l’Uville. L’hôtel met principalement en lumière L’Expo 67 qui marque un point tournant.

33 petites histoires

Chacun des quatre niveaux de l’établissement du Vieux-Montréal évoque une période différente: des années précédentes la Révolution tranquille à l’héritage de l’Exposition universelle au Québec.

Chacune des chambres relate 33 thèmes. L’une souligne, par exemple, l’importance du Canadien, une autre aborde la pièce de théâtre Les Belles-sœurs, et sur le même étage, une unité évoque le bed-in de John Lennon et Yoko Onno. La Ronde a aussi une chambre en son honneur.

Sur leur téléviseur, les clients ont accès à une sélection de titres audiovisuels de l’Office national du film (ONF) en lien avec la thématique de leur chambre.

L’aménagement de cet hôtel au coût de 10,5 M$ a été une course contre la montre. Six mois se sont écoulés entre le début et la fin du chantier, incluant toute la recherche historique.

Une tâche qui aurait été impossible sans l’aide de l’historien Roger La Roche et la directrice de création pour ce projet, Karine Lanoie-Brien. Ils ont mis d’innombrables heures à fouiller dans les différentes banques d’archives. Leur travail a été facilité par les contacts qu’ils ont dans ce milieu.

M. La Roche a aussi fourni certaines de ses photos personnelles, prises à l’âge de 13 ans alors qu’il était employé pour l’Expo 67. À travers ce projet, il a peaufiné sa connaissance sur ces décennies passées.

«En l’espace de six mois, j’ai acquis une cohérence et une conception de l’histoire de Montréal. J’ai réalisé des liens et fait des constats grâce aux lectures et aux recherches. Mon cheminement professionnel est supérieur à celui des cinq dernières années», soutient l’homme de 65 ans.

Livre

Toutes ces histoires ont été compilées dans un livre dont les copies sont seulement disponibles pour la clientèle de l’hôtel. L’ouvrage est divisé par numéro d’unité et par étage. Selon le thème de la chambre, les auteurs recommandent un film de l’ONF et un endroit à visiter.

Epik Collection aimerait mettre en vente ce livre qui contient une mine d’or d’informations sur ces 20 ans d’histoire montréalaise

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