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La vie continue : une installation qui s’inspire des arbres

L'installation La vie continue Photo: Métro Média - Lila Maitre

Près du boulevard Saint-Laurent, la vie continue. Tel est le nom de la nouvelle installation située jusqu’au 3 octobre sur la place adjacente à la sortie du métro Saint-Laurent. Cette œuvre en bois recyclé, qui aborde la croissance des arbres, a été créée par trois étudiantes en design de l’UQAM, Valérie Darveau, Jade Delahaye et Manon Le Guernic.

On peut apercevoir aux abords du boulevard Saint-Laurent cette installation qui prend la forme de deux cercles en bois, un grand qui enferme en son centre un petit. Ces derniers s’élèvent à certains endroits, comme des ponts. Les trois étudiantes du Diplôme d’études supérieures en design (DESS) se sont inspirées ici du monde vivant.

Le projet s’inscrit dans le cadre d’un appel aux étudiants à participer au 22e Festival de jardins, des Jardins de Métis, qui a pour thème La magie est dehors. « L’idée était de trouver un synonyme dans la nature, un peu magique et fantastique […] puis on a accroché sur le principe de dendrochronologie, qui est l’étude de la croissance des arbres, avec les anneaux de croissances. », raconte l’une des trois initiatrices du projet, Valérie Darveau. 

Les anneaux de croissances des arbres sont les formes circulaires que l’on peut découvrir lorsque l’on coupe un tronc. En étudiant ces cercles, on peut connaître l’âge d’un arbre et aussi en apprendre plus sur les variations climatiques qu’il a vécu.

Art public

Les deux cercles qui composent l’installation des trois étudiantes sont donc une référence directe à ces anneaux de croissances. Mais la différence du design de l’œuvre avec la réalité naturelle est l’élévation de certaines parties des anneaux. « Pour nous c’était important pour reproduire une forme organique d’avoir cette irrégularité-là dans l’aspect. », précise Valérie Darveau. Cette élévation rappelle également la forme d’un tronc d’arbre quand il pousse.

Le design de l’œuvre est aussi pensé pour s’adapter à l’espace public. « C’est une œuvre qui a un but ludique et pratique, il y a des courbes qui peuvent être utilisées pour manger ou se poser, ou sous lesquelles on peut passer ce qui donne un côté plus de jeu. », indique la seconde étudiante impliquée dans le projet, Jade Delahaye.

La vie continue

Le choix du titre de l’installation vient de plusieurs inspirations. D’abord, on retrouve la notion de l’adaptation, de la vie en continu. Cela traduit de la capacité d’adaptation et de résilience de la nature à certains changements, et à son renouvellement cyclique.

Mais La vie continue résonne aussi particulièrement dans nos oreilles après cette année et demie passée en temps de pandémie. Malgré tout, le cours du temps ne s’est pas arrêté, et, à l’instar de la nature, nous nous sommes adaptés.

Bois recyclé

Le matériau utilisé à la particularité d’être un bois de frêne recyclé montréalais. « Pour nous c’était important de travailler avec des matériaux recyclés, pour rester cohérents avec le message de l’œuvre. », précise Valérie Darveau. Le bois provient des frênes de Montréal, abattu après avoir été atteint par l’agrile, que la Ville met à disposition pour des projets.

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