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Université de Montréal : course à la vie extraterrestre

Grâce à un don d’un million de dollars, l’Université de Montréal se donne dix ans pour devenir la première à découvrir de la vie extraterrestre. Un défi qu’elle espère relever grâce à son nouvel l’Institut de recherche sur les exoplanètes (iRex).

C’est le don de Lorne Trottier, fondateur de Matrox, une entreprise de cartes graphiques de Dorval, qui a permis à l’iRex de prendre son envol. Même si le délai est court, l’Université de Montréal (UdeM) est déjà en bonne posture pour relever le défi. Son équipe de chercheurs a été la première en 2008 à photographier un système de planètes hors du système solaire. Les chercheurs embauchés par l’institut ont déjà travaillé sur divers projets d’envergure de la NASA et du télescope Canada-France-Hawaï.

Pour trouver des extraterrestres cependant, l’équipe aura besoin de 15 millions de dollars sur dix ans. L’Université de Montréal investit déjà 15M$, notamment en créant un nouveau poste de professeur spécialisé en théorie des exoplanètes, pour un total de 30M$.

Grâce à l’iRex, l’UdeM pourra réunir les 50 meilleurs chercheurs au monde en astrophysique. Actuellement, l’iRex compte 29 chercheurs provenant principalement de l’UdeM, ainsi que de l’université McGill et de l’étranger.

Course contre la montre

Olivier Hernandez, coordonnateur de l’iREx  et directeur des opérations de l’Observatoire du Mont-Mégantic,  concède qu’un horizon de dix ans est très court, mais que son équipe doit être prête à la mise en orbite du nouveau télescope de la NASA, le James Webb, en 2018. Le fondateur et directeur de l’iRex, René Doyon, est le chercheur principal de NIRISS, l’un des quatre instruments du télescope, qui analysera l’atmosphère des exoplanètes, c’est-à-dire des planètes situées hors du système solaire.

L’équipe de l’iRex travaille déjà à optimiser ses algorithmes d’analyse, qui seront testés au maximum lorsque les données du télescope afflueront massivement. Malgré la tâche titanesque qui se dresse devant l’équipe de l’iRex, «on le fait dans le but de faire progresser l’humanité, affirme Olivier Hernandez. Si l’on prouve que la vie existe ailleurs que sur Terre, cela représentera tout un changement de paradigme dans la pensée des hommes. C’est énorme.»

Pour trouver une trace de vie extraterrestre, les chercheurs doivent d’abord trouver une planète de la taille de la Terre, faite de matière rocheuse, et non gazeuse comme Jupiter. Elle doit posséder une atmosphère et Elle doit se trouver assez près d’une étoile pour que l’eau soit sous forme liquide. La présence d’eau est considérée comme une condition essentielle à l’apparition de la vie selon les experts.

La NASA a d’ailleurs annoncé le 8 octobre avoir trouvé un ciel bleu et de l’eau glacée sur Pluton. La semaine dernière, elle a aussi annoncé qu’elle détenait des preuves que de l’eau sous forme liquide coulait sur la surface de Mars. Ces deux découvertes gonflent les espoirs des chercheurs d’extraterrestres, dont font partie ceux de l’iRex.

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