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Escrime: sprint final pour les qualifications olympiques

Fencer XX competes agains Fencer YY and this happened, Moscow, Russia, July 13, 2015. THE CANADIAN PRESS IMAGES/Devin Manky Photo: Collaboration spéciale

Il ne reste plus que deux mois à l’Outremontais Joseph Polossifakis pour s’assurer une place parmi les trois premiers sabreurs en Amérique. Une position qu’il touche du bout des doigts, à deux mois de la fin des qualifications pour les Jeux olympiques de Rio de Janeiro de 2016.

«Dans ma tête, le 1er avril, je vais apprendre que je me suis qualifié», annonce avec assurance Polossifakis, rejoint par TC Media au camp d’entraînement de l’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP) de Paris, où s’entraînent les athlètes français de haut niveau.

Présentement derrière les Américains, Daryl Homer et Eli Derschwitz et le brésilien, Renzo Agresta, il n’est qu’à un demi-point de représenter le Canada à Rio.

Mais être si près de son but, demande son lot de sacrifices.

Depuis avril 2015, le sabreur de 25 ans passe cinq ou six jours par semaine à pratiquer l’escrime, recevoir des traitements de physiothérapie, faire du renforcement et à recevoir des leçons individuelles.

Quelque part entre le Chili, la Russie, l’Italie, la France et la Georgie, Polossifakis a aussi participé à plus d’une dizaine de compétitions depuis dix mois, question de cumuler les points nécessaires pour être des prochains JO.

«Se qualifier pour les jeux n’est pas toujours rose, lance-t-il. Je suis encore déçu de ma performance à Boston en décembre, alors que j’ai fini au 68e rang. Mais je respire à nouveau après avoir décroché la deuxième place en Turquie [au Tournoi satellite sabre masculin] au début janvier contre une soixantaine de sabreurs.»

Confiant dans la solitude
Le budget de l’équipe nationale d’escrime ayant pris un dur coup depuis les jeux de Londres, le jeune sabreur n’a pas d’équipe ou même son coach, Benjamin Mañano, à temps plein à ses côtés durant les entraînements.

Polossifakis a dû apprivoiser la solitude et faire preuve de résilience durant ce long processus. «La dernière fois que j’ai essayé de me qualifier, j’avais 20 ans, j’avais tellement peur de perdre mon avance que je l’ai perdue, se rappelle-t-il. Cette fois, je sais que je ne peux gaspiller mes énergies sur mes défaites, sinon je ruine des semaines importantes de préparation.»

Après avoir subi une commotion cérébrale en 2014 et avoir vu s’enchaîner les blessures au dos, au genou et la cheville, le sabreur a énormément appris sur lui-même. «Mon corps ne suivait plus, je me suis dit que je devais me recentrer, se rappelle-t-il. Je suis plus calme, plus focus et c’est dans ces conditions que je réalise mes meilleurs matchs.»

Polossifakis est présentement 28e au monde, ce qui lui donne toutes les chances de se frayer un chemin parmi les 32 sabreurs qui participeront aux JO cet été.

«Le plus important pour moi, c’est ne de n’avoir aucun regret après ces qualifications. Je me promène partout sur le globe pour affronter les meilleurs, pour être prêt mentalement et physiquement pour mes premiers Olympiques.»
Joseph Polossifakis, membre de l’Équipe olympique canadienne depuis 2009.

Polossifakis participera à la coupe du monde Luxardo à Padoue en Italie, cette semaine. Ensuite, il ne lui restera plus que deux compétitions avant de recevoir le verdict final.

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