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Menace de grève dans une maison de transition

Les employés de la maison de transition Emmanuel-Grégoire dénoncent une augmentation de salaire trop basse Photo: Charlotte Lopez

Les employés de la maison de transition Emmanuel-Grégoire se disent prêt à faire la grève si leur employeur ne revoit pas sa proposition d’augmentation de salaire, trop basse, selon eux.

La convention collective de cette maison de transition de Pointe-aux-Trembles est échue depuis le 30 juin 2015. L’employeur propose de geler le salaire des employés pour un an, et d’augmenter la rémunération de 1% par année pour une période de deux ans.
Une soixante de travailleurs se sont réunis mercredi pour dénoncer cette proposition jugée trop faible.
Cette offre est « méprisante et démontre un manque de respect et de reconnaissance pour ces hommes et femmes qui travaillent à la réinsertion sociale », selon Richard Belhumeur, président du Syndicat québécois des employés(es) de service, section locale 298.

La maison de transition Emmanuel-Grégoire accueille d’anciens détenus fédéraux pour une durée moyenne de six mois. Les employés, comptant également des criminologues, sont là pour accompagner ces personnes dans leur reconversion sociale.
«Pour le travail et les responsabilités que l’on a, cette augmentation n’est pas assez haute. Nous avons de grosses responsabilités de surveillance et d’accompagnement, la dignité et le respect de l’employé entrent ici en jeu, lance Éric Laurin, président du syndicat local. L’offre que nous avons reçue est choquante, les négociations et conciliations n’ont rien donné jusqu’à maintenant»

Une rencontre au ministère aura lieu ce vendredi avec l’employeur. Les travailleurs de la maison de transition Emmanuel-Grégoire espèrent en arriver à une entente.
«Nous avions demandé 75 sous de l’heure par employé pour tout type d’emploi. Il faut vraiment qu’il revoie son offre, car il y a un trop grand écart, souligne Jean Labelle, conseiller syndical. Zéro pour cent la première année, c’est inacceptable, les employés commencent à s’appauvrir.»

« Contexte financier difficile »
De son côté, Carl Veilleux, Directeur général de la société Emmanuel-Grégoire explique cette proposition par un «contexte financier difficile».
«On connait notre 4e année de gel de financement de la part du Service correctionnel du Canada, donc c’est difficile pour nous de répondre aux demandes de nos employés», commente-t-il.
M. Veilleux espère pouvoir discuter et avancer lors de la discussion de vendredi : «La grève ne va faire avancer personne.»

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