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Du basket engagé

Photo: Ralph-Bonet Sanon | TC Media

Pour un septième été, de jeunes basketteurs de Pointe-aux-Trembles utilisent leurs vacances pour tenter d’améliorer leur jeu et leur engagement civique et communautaire.

Christopher Leclerc est sur le terrain à 5h du matin. «Ball is life», comme il dit. Le basket, c’est la vie.

Le jeune homme de 27 ans a pris part au camp d’entraînement de Les Ballons Intensifs pour la première fois en 2010. Aujourd’hui, il aide l’organisation à but non lucratif (OBNL) à entraîner des dizaines de jeunes chaque été. «Ça m’apporte une satisfaction, surtout de voir les joueurs s’améliorer», explique-t-il.

Des participants au camp d’entraînement des Ballons Intensifs.

Linda Tchana, 19 ans, a aussi participé au programme avant d’y devenir entraîneuse. Alors qu’elle ne connaissait rien au basket en secondaire 2, elle explique s’être améliorée jusqu’à devenir capitaine de son équipe en secondaire 4 et plus tard, aide-entraîneuse à son ancienne école.

«J’arrivais à 6h45 sur le terrain. C’est là que j’ai découvert que je n’abandonne pas facilement. Quand je suis déterminée à faire quelque chose, je le suis jusqu’au bout», confie Linda.

L’évolution
Les Ballons intensifs, au début, c’était Ernest Edmond Jr qui entraînait un cousin et un ami au parc Clémentine-de-la-Rousselière, en 2009. Puis, de plus en plus de jeunes ont voulu suivre le programme. L’idée est devenue un OBNL en 2014 et depuis, ce serait plus d’une centaine de jeunes qui chaque été, s’entraînent gratuitement au parc de 6h30 à 10h30.

«L’entraînement est demandant, mais c’est pour trouver ceux qui sont passionnés, qui sont prêts à faire de l’extra, surtout que dans les coins considérés défavorisés dans Pointe-aux-Trembles, faut que tu fasses plus que ce qui est demandé pour réussir», fait valoir Ernest.

Avec le temps, la composition des participants est devenue plus hétérogène, avec des filles, des garçons, des Haïtiens, des Québécois, des Italiens et des Asiatiques. Tous attirés par la possibilité de s’améliorer à leur sport grâce à des entraînements gratuits.

«La plupart ne pourraient pas se payer un camp d’entraînement à 600 ou 1000$, alors Les Ballons Intensifs devient une option simple et facile. On leur demande juste de faire du bénévolat et de participer aux activités de financement», souligne le cofondateur.

Se faire entendre
En plus du bénévolat et des collectes de fonds, les responsables des Ballons Intensifs amènent également leurs jeunes à différentes sorties culturelles. Ils organisent d’ailleurs un tournoi de jeux laser le 13 août prochain au centre de diverstissement Boulzeye.

Les recettes financeront notamment des bourses destinées au paiement d’activités parascolaires, précise le cofondateur des Ballons Intensifs

«On veut qu’ils deviennent plus engagés dans la communauté et dans les activités qui leur tiennent à cœur», mentionne le jeune homme lui-même engagé dans plusieurs causes et initiatives auprès de son ex-école secondaire (Daniel-Johnson), sa ville et son pays natal (Haïti).

«On veut qu’ils comprennent que pour faire changer les choses, il faut s’impliquer. Souvent leurs parents ne le sont pas trop dans leur communauté, alors il n’y a personne pour représenter leur réalité, leurs intérêts.»
– Ernest Edmond Jr.

Gym souhaité
Les dirigeants de l’organisme aimeraient bien disposer d’un gymnase pour tenir les entraînements à l’intérieur lorsqu’il pleut.

Le terrain de basketball du parc Clémentine-de-la-Rousselière est adjacent au terrain de baseball rénové à l’été 2016.

Jusqu’ici, ils se seraient butés à un manque de disponibilité, à des prix de location trop élevés et à une incapacité à rejoindre les bonnes personnes.

Interrogé à ce sujet, l’arrondissement explique que l’organisme ne lui a pas présenté de demande de reconnaissance.

 

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