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Metro-PJC: des centaines d’employés anxieux à Pointe-aux-Trembles

McMahon, une filiale de Metro, compte 478 employés, dont environ 300 dans son entrepôt de Pointe-aux-Trembles. Photo: FELIX O.J. FOURNIER | TC MEDIA (51

Quelque 300 employés d’une filiale du Groupe Metro dans Pointe-aux-Trembles risquent de perdre leur emploi à la suite de l’acquisition de la chaîne de pharmacies Jean Coutu par Metro.

Des employés du principal entrepôt de McMahon Distributeur pharmaceutique inc. ont appris, le 2 octobre dernier, que leur entrepôt de Pointe-aux-Trembles est voué à la fermeture. D’autres employés ont reçu la même nouvelle au sujet de leur entrepôt de Québec.

Metro entend diriger ses opérations à partir du centre de distribution et du siège social de Jean Coutu à Varennes, récemment construits aux coûts de 190M$. Le vaste centre de distribution à Varennes est décrit comme étant ultramoderne, robotisé et pouvant desservir 200 pharmacies de plus qu’en ce moment.

«On ne sait pas quand ça va fermer, si on aura des indemnités de départ, on ne sait rien. La date la plus probable c’est en avril. J’ai presque 60 ans, et là, il faut que j’envisage de me replacer», témoigne le receveur-trieur Alain St-Amour, employé de McMahon depuis 20 ans.

Au terme de la transaction évaluée à 4,5 milliards, Jean Coutu deviendra une division de Metro, division à laquelle les activités de McMahon et de la chaîne de pharmacies Brunet seront intégrées. Brunet est une propriété de McMahon, elle-même filiale de Metro Richelieu Inc.

Changer de «job» à 60 ans
«Je n’avais pas demandé ma retraite à 60 ans, mais là, pas le choix. Avec le peu que ça me donnera, pis l’argent de mon conjoint malade, on complétera le loyer. Faudra se serrer la ceinture», confie la commis au retour Rolande Cossette, qui ne pense pas se trouver d’autre emploi à presque 62 ans.

Des employés contemplent avec angoisse la perspective de devoir «se replacer» à un salaire moindre avec peu ou pas d’avantages sociaux.

«On vit une grosse insécurité émotionnelle. J’ai appelé ma mère et je lui ai dit de préparer ma chambre», rit jaune la commis à l’inventaire Nicole Marineau, employée de McMahon depuis huit ans.

«On en demande par centaines des chauffeurs de lift, mais ça ne paye pas et c’est toujours temporaire. À 59 ans, je me disais qu’il m’en restait juste cinq avant de prendre ma retraite, mais là faut je recommence à zéro», se dit Pierre, cariste de 59 ans et employé de McMahon depuis 13 ans.

En tout, les fiançailles entre Metro et Jean Coutu mèneront à l’abolition de «quelques centaines» d’emplois, a indiqué le dirigeant annoncé de la nouvelle division pharmaceutique de Metro, François J. Coutu, en conférence de presse le 2 octobre.

Espoir de transfert
Le syndicat qui représente les employés tente de savoir s’il est possible de transférer des emplois de Pointe-aux-Trembles à Varennes, où Jean Coutu a inauguré un nouveau mégacentre de distribution et un nouveau siège social à 190 millions de dollars l’an dernier.

«C’est notre plan de match pour l’instant. On a eu de brèves discussions avec l’employeur. Mais il faut attendre que l’acquisition soit terminée et ça, ça prend l’autorisation des autorités financières», indique le directeur des communications et des affaires publiques du syndicat des Teamsters Canada, Stéphane Lacroix.

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