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Un quart de siècle de cuisine collective à Pointe-aux-Trembles

France Joyal tient un mets préparé par un groupe de participantes à la cuisine collective À toute vapeur le 8 novembre 2017, aux HLM Séguin, dans Pointe-aux-Trembles. Photo: Ralph-Bonet Sanon | TC Media

Depuis 1992, la cuisine collective À toute vapeur permet chaque semaine à des dizaines de résidents de la pointe est de l’île de Montréal de se faire à manger pour pas cher.

Dans des salles communes du HLM Séguin, une quinzaine de résidents de Pointe-aux-Trembles, Montréal-Est et Mercier-Est besognent.

Dans une cuisine, sept d’entre eux préparent à la fois des casseroles de poulet, de la tourtière de dinde, des boulettes de viande et du pouding.


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Chacun a droit à des parts de chaque mets. Ces parts, appelées «bouches», leur ont coûté 6$ chacune, pour un maximum de cinq par personne.

Une bonne façon d’économiser, témoignent les participants.

«Faire l’épicerie peut me coûter entre 200$ et 300$ dans les grandes surfaces et les marchés de produits haïtiens, alors je préfère ici. Ça coûte moins cher», explique Margareth, mère de quatre enfants.

De la préparation a pouding, de la pâte à tarte et des boulettes de viande préparées par des participantes à la cuisine collective À toute vapeur.

La cuisine collective a aussi d’autres avantages.

«J’habite seule et venir ici est économique, ça me permets de rencontrer des gens, d’avoir du fun», affirme Maureen, une résidente des Habitations Séguin.

1200 par mois
France Joyal a cofondé l’organisation à but non lucratif (OBNL) en 1992, après y avoir participé lorsqu’il s’agissait d’un projet parrainé par le Carrefour Les Pitchous.

Aujourd’hui, Mme Joyal et six autres bénévoles gèrent un ONBL qui permet de préparer 1200 portions de nourriture par mois, en moyenne.

Sauce à spaghetti, poulet Divan, casseroles, plats exotiques, desserts, tout y passe.

«Notre équipe aime essayer de nouvelles recettes, c’est agréable, pas stagnant», affirme Ginette Rochon, participante, mais aussi trésorière d’À toute vapeur.

Dépannage alimentaire
La majorité des participants ont entendu parler de la cuisine collective grâce au bouche-à-oreille ou par l’entremise du service de dépannage alimentaire de l’OBNL.

Le service existe depuis plus de 20 ans et compte aujourd’hui plus d’une centaine de bénéficiaires chaque lundi.

Certains participants sont recommandés par le CLSC.

«Des personnes dans le besoin, ou qui s’ennuient chez elles, qui ont des enfants, ou des immigrants qui veulent apprendre des recettes québécoises, parce que leurs enfants veulent manger comme les autres Québécois», indique la responsable.

Budgéter en commun
En plus de denrées fournies par Moisson Montréal et l’épicerie IGA du coin, les groupes achètent ce qui manque à l’aide de leurs contributions.

France Joyal (gauche) et son groupe déterminent des recettes, contrôlent leurs budgets, font la liste des ingrédients requis et préparent des légumes pour la cuisson.

«Par exemple, si un groupe a 20 bouches, le budget est de 120$, je garde 10% pour le garde-manger, il reste 108$ pour aller acheter leur viande ou leurs légumes à l’épicerie et je permets de garder 10, 15$ en réserve pour le mois suivant», explique Mme Joyal.

Inscription
Les inscriptions à la cuisine collective À toute vapeur se font au 514 640-6024.

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