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Pas de concurrence aux restaurateurs

(g. à d.) Victor Onana, Faycel Naima et Guy François Olinga ont lancé la plateforme de vente de plats cuits à domicile kitpot.com. Photo: Ralph-Bonet Sanon | TC Media

Kitpot.com, comme d’autres entreprises d’économie collaborative, soulève des questions de réglementation, mais ne fait pas concurrence aux restaurants, assure son équipe.

«Si Uber peut être un concurrent pour les taxis, nous ne nous voyons pas comme un concurrent pour les restaurants», clame Guy-François Olinga.

Il est permis de faire la vente d’aliments préparés dans une cuisine domestique d’un particulier, et ce, par le biais d’une plateforme en ligne ou non, dit le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).

À condition toutefois de respecter certains critères, comme avoir un permis alimentaire du MAPAQ, ainsi qu’une formation en hygiène et salubrité alimentaires. Et de ne pas vendre en gros, ni produire plus de 100 kg de produits par mois, ni utiliser la cuisine pour autre chose que la préparation d’aliments. Et de respecter les normes d’hygiènes et de salubrité s’appliquant à tous les établissements alimentaires.

«Nous en sommes informés et nous allons en informer nos cuisiniers, mais nous n’avons pas l’intention de leur imposer cela: nous n’avons pas les moyens pour», argue M. Olinga.

Équité
Depuis quelques années, l’Association des restaurateurs du Québec (ARQ) «surveille» l’arrivée de nouvelles formes de restauration comme kitpot.com.

Elle tient à ce que les vendeurs sur ces plateformes soient assujettis aux exigences du MAPAQ, ainsi qu’à celles du fisc, comme ses 5600 membres.

«On n’a rien contre, mais il faut une équité pour tout le monde», plaide la porte-parole Dominique Tremblay.

En ce qui concerne kitpot.com, ses cuisiniers ne sont pas en mesure de faire concurrence aux restaurateurs, indiquent ses concepteurs.

«Notre public cible, c’est la ménagère qui aurait pu vendre à son voisin […] Il faudrait qu’elle fasse fort pour faire 10, 15 plats et ait 10,15 clients par jour qui prennent chez elle», raisonne M. Olinga.

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