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Contraventions injustifiées sur l’avenue Richard: Robert Coutu nie s’être ingéré

Photo: Ralph-Bonet Sanon/Métro Media

Le directeur des travaux publics de la ville de Montréal-Est rencontrera cette semaine l’agence Axia Services, la firme privée qui assure la patrouille des rues et des stationnements, afin de faire la lumière sur les événements ayant mené à la remise de constats d’infractions injustifiés sur l’avenue Richard.

L’entretien devrait se dérouler la semaine dernière, mais a été reporté à jeudi, selon le directeur général de la compagnie, Jean-Emmanuel Arsenault.

Rappelons qu’un enregistrement vidéo de l’incident, daté du dimanche 20 janvier, a été largement diffusé sur les réseaux sociaux. Sur les images captées par téléphone et diffusées sur Facebook, un homme confronte un patrouilleur, l’accusant d’avoir donné des contraventions à «tout le monde sur la rue», et ce, malgré l’absence d’interdiction de stationnement.

Questionné à ce sujet, l’agent affirme à la caméra avoir agi sous les ordres de l’homme de garde, qui aurait reçu ses instructions du maire, Robert Coutu.

On entend alors l’auteur de la bande vidéo, Richard Jr Gibson, se prétendre ciblé par le maire en raison d’une querelle politique avec la famille de sa conjointe, Kathleen Dauphinais, dont la tante est une ancienne conseillère de l’opposition à l’hôtel de ville, et dont le cousin s’est présenté contre M. Coutu à la mairie lors de l’élection de 2017.

Robert Coutu nie avoir exigé la remise de contraventions. «Le patrouilleur a fait une erreur, et le citoyen a raison d’avoir réagi, a-t-il reconnu. Mais l’homme de garde n’a jamais envoyé cette consigne, et je ne suis jamais intervenu pour ordonner de telles choses.»

D’après l’analyse de la Ville, quatre constats pour stationnement interdit ont effectivement été décernés, dont trois seront annulés, puisque la signalisation l’autorisait. Le quatrième concerne le stationnement sur rue d’une remorque détachée, ce qui est illégal, et sera donc maintenu.

L’agent aux communications de la Ville, Samuel Gaudreault-Gaucher, affirme «ne pas comprendre pourquoi le patrouilleur a donné des contraventions», mais assure qu’un «mur existe entre le politique et l’administratif», et qu’en aucun cas un élu n’intervient directement dans le travail des employés. S’il a une requête, il doit passer par la direction générale, qui analyse la demande, ou encore utiliser le service citoyen. L’enquête est en cours, ajoute-t-il.

Sur Facebook, une personne se disant être le patrouilleur en question a affirmé que les images ont été tournées après un «long scandale» avec des citoyens sur place, et ajoute avoir prononcé la phrase «incorrectement». Le maire n’a rien à voir avec cette situation, ajoute-t-il, répétant que c’était les ordres de la personne de garde.

Il n’a pas été possible de s’entretenir avec le patrouilleur impliqué.

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