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Suncor conclut ne pas être la source de l’odeur à l’école Saint-Octave

Les 23 élèves touchés et leur enseignante n’ont aucune séquelle de l’incident. Photo: Gacieuseté/Raffinerie Suncor de Montréal

À la suite d’une « recherche approfondie », Suncor Énergie conclut que l’émission de sulfure d’hydrogène sur le site de son usine, et l’odeur de soufre qui provoquait au même moment l’évacuation d’une classe d’une école de Montréal-Est la semaine dernière « n’ont aucune relation. »

Les dirigeants de la raffinerie en sont venus à cette conclusion à la suite d’une enquête incluant la vérification complète des installations et la surveillance des odeurs au moment de l’incident.

« Nous avons fait une analyse détaillée de l’orientation des vents, et ça n’allait pas dans la direction de l’école, affirme Dean Dussault, conseiller principal aux communications pour Suncor Énergie. La poursuite des mesures de présence de H₂S a confirmé cette conclusion. »

Dimitri Tsingakis, directeur général de l’Association industrielle de l’Est de Montréal (AIEM), confirme que ses échanges avec les partenaires et représentants élus ne permettent pas d’expliquer un quelconque lien entre les deux incidents

La source des émanations ayant incommodé les élèves reste toujours inconnue.

L’AIEM affirme avoir demandé à tous ses membres de valider que leurs opérations n’émettaient pas d’odeur, dès qu’elle a été avisée de la situation à l’école montréalestoise. À l’exception de Suncor, tous les membres ont alors répondu par la négative.

La compagnie a fait affaire à une firme spécialisée en traitement des odeurs lors de l’incident, et assure que la situation est rétablie.

Le maire de Montréal-Est, Robert Coutu, a affirmé être toujours au travail avec les industries pour connaître la source des émanations ayant incommodé les élèves touchés.

«Je ne peux pas me déclarer satisfait, on n’a pas trouvé le problème. Ça peut donner l’impression qu’ils tentent de s’en sauver, mais j’ose croire qu’ils nous disent la vérité, ce sont des professionnels. » -Robert Coutu, maire de Montréal-Est

Il s’avoue toutefois « méfiant », et se demande comment assurer la santé des citoyens sans avoir la confirmation de la cause de l’incident.

L’AIEM et M. Coutu ont tous deux promis de demeurer vigilant.

Les instances rassurantes, mais sans réponses
Le ministère de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques confirme qu’Urgence-Environnement est intervenu sur le site de la raffinerie, et s’est « assuré que les mesures nécessaires à la sécurité de la population et à la protection de l’environnement ont été mises en place. »

On souligne toutefois que  l’encadrement des rejets atmosphériques sur le territoire de l’île de Montréal est délégué aux instances municipales.

De son côté, la ville de Montréal confirme que, suite à une vérification du Service de sécurité incendie, « entre autres, la possibilité d’une cause en lien avec le monoxyde de carbone a été écartée. »

On assure être en lien avec l’entreprise et avoir demandé à être tenu informé des actions posées en vue de minimiser les nuisances d’odeurs à l’extérieur de leur limite de propriété.

Les deux instances ne mèneront pas d’actions supplémentaires pour déterminer les causes de l’incident, alors que les ambulanciers ont dû intervenir, le mardi 22 janvier en avant-midi, à l’école Saint-Octave, après qu’une vingtaine d’élèves et leur enseignante se soient plaints de maux de tête et de nausées.

Les services d’urgences sont rapidement intervenus, et aucun transport à l’hôpital n’a dû être effectué.

Selon les mesures prises par Suncor, la concentration de sulfure d’hydrogène (H₂S), suspecté d’être à l’origine du malaise, détecté autour et à la limite de leur propriété se situait en deçà des normes règlementaires.

L’émission a été causée par un problème d’opération lié aux conditions météorologiques froides, qui a causé la présence de H₂S dans un des réservoirs, a expliqué Dean Dussault.

La Direction régionale de la santé publique de Montréal s’était alors montrée rassurante, expliquant que ce gaz était détectable dans l’air, par l’odeur caractéristique d’œufs pourris, à des concentrations de 100 à 1000X plus faible que celles qui peuvent poser problème.

 

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