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Une gazelle pointelière dans le sable du Maroc

Les trois équipes canadiennes qui figurent parmi les 127 inscrites à l’événement proviennent du Québec, donc celle formée des sœurs Brigitte et Barbara Jacques. Photo: Gracieuseté

Dans un mois, la Pointelière Brigitte Jacques et sa sœur Barbara seront sous le soleil du Maroc, prêtes à participer à la 29e édition du Rallye Aïcha des Gazelles. Le coup d’envoi du rallye-raid hors-piste 100% féminin dans le désert du Sahara sera donné le 20 mars prochain.

Pendant huit jours, les deux sœurs devront naviguer entre dunes, boue et zones rocailleuses, aidées seulement d’une carte topographique et une boussole. Elles parcourront 200 à 300 km quotidiennement afin de trouver les balises cachées dans le désert, espérant rejoindre la ligne d’arrivée avec le moins de kilométrage au compteur.

Filles de camionneur, les deux aventurières se retrouvent en milieu familier à bord d‘un 4X4, ce qui n’a pas empêché un grand travail de préparation. En plus d’un programme de remise en forme, elles ont suivi des cours de conduite en situation sablonneuse, ainsi que des stages de navigation et d’initiation à la mécanique.

«On s’est préparées en 18 mois; certaines équipes mettent trois ou quatre ans, alors on a vraiment mis les bouchées doubles. Plusieurs font leurs stages de navigation dans le désert. Nous, on est allées dans un pit de sable à Rawdon. » – Brigitte Jacques

Ce qui n’empêche pas les deux femmes, toutes deux dans la cinquantaine, d’espérer faire bonne figure lors de leur périple, bien qu’elles ne visent pas un podium.

« Nous avons une grande complicité, et nous sommes des travailleuses acharnées, alors nous n’avons certainement pas l’intention d’arriver dernières! », lance l’aînée.

Un financement difficile
Le coût du projet monte à 43 500$, incluant l’hébergement et les billets d’avion. Pour couvrir les coûts de leur escapade, les deux mères de famille ont organisé plusieurs activités d’autofinancement, qui ont permis d’amasser 16 500$.

« Nous n’avons malheureusement pas trouvé de commanditaires majeurs, alors nous avons dû payer une grosse partie de notre poche, mais nous ne regrettons pas du tout », affirme Mme Jacques.

Les démarches de financement ont généré des dons de 2 000$ à La Bouée, une maison d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale située à Lac-Mégantic, leur ville d’origine. L’ancienne mairesse de la municipalité, Colette Roy Laroche, est d’ailleurs la marraine du projet.

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