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Des élèves de quatrième année forcés de changer d’école à PAT

Les travaux, débutés l’an dernier à l’école Montmartre, prévoient la construction d’un nouveau pavillon, où seront entre autres aménagés un gymnase, une bibliothèque et un toit vert. Photo: Amélie Gamache / Métro Média

Malgré des travaux d’agrandissement de plus de 6M$ au cours de la dernière année, cinq* élèves de quatrième année de l’école Montmartre, à Pointe-aux-Trembles, devront être transférés afin de compléter la cinquième année de leur parcours primaire.

L’établissement scolaire de la 59e Avenue manque de place pour accueillir tous les élèves inscrits. L’ajout de cinq nouvelles classes est insuffisant pour répondre à la demande.

« Nous ne pouvons malheureusement pas ouvrir une classe pour huit élèves, et les ratios prévus par la loi sont atteints dans toutes nos classes », se désole Valérie Biron, directrice des Services corporatifs, communications et secrétariat général à la Commission scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSPÎ).

Les lettres avisant les parents de la situation sont en cours d’envoi. Les élèves habitant le plus loin de l’école, ainsi que ceux s’étant inscrits après le 1er mars, seront les plus susceptibles d’être touchés.

« Dans notre politique, on offre le transport scolaire, et nous prendrons le plus possible des mesures pour pallier aux inconvénients », ajoute Mme Biron.

Lorsqu’un enfant est transféré, il est prévu qu’il revienne à son école originale l’année suivante, et la CSPÎ s’engage à ne pas faire subir plus d’une fois un transfert obligatoire à un même élève.

Un défi de logistique
La hausse marquée des inscriptions cause des maux de tête à l’administration de la commission scolaire, sixième en importance en termes de nombre d’élèves, mais dont le territoire couvre la plus petite superficie au Québec, et qui ne possède à ce jour aucune bâtisse ou terrain excédentaire

Plus de 3500 nouveaux élèves ont été accueillis au cours des 20 derniers mois, l’équivalent de huit nouvelles écoles primaires, a indiqué Mme Biron. On compte pour le moment 56 classes sans local pour la rentrée 2019.

Les discussions en cours avec la Commission scolaire English-Montreal, qui compte de son côté plusieurs places disponibles, pour tenter de trouver une solution sont difficiles. Le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, leur a donné jusqu’au 10 juin pour s’entendre, sans quoi il procèdera au transfert de trois écoles anglophones.

« De plus, nous n’avons toujours pas obtenu de réponses pour toutes les demandes d’agrandissement que nous avons fait parvenir au ministère, ajoute Mme Biron. Nous avons pris un risque et lancé les appels d’offres quand même, pour pouvoir agir plus rapidement en cas de réponses positives. »

Les réponses sont attendues avant la fin du mois de juin, avec beaucoup de fébrilité. La CSPÎ désire agrandir, d’ici 2021, neuf établissements de son réseau, dont cinq sont situées dans l’arrondissement de Rivière-des-Prairies-Pointe-aux-Trembles.

*NDLR: Une version antérieure de ce texte affirmait que huit élèves seraient touchées. La CSPÎ a depuis envoyé une mise à jour indiquant que finalement la mesure toucherait 5 élèves.

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