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Des idées pour améliorer la navette fluviale

La ministre déléguée aux Transports Chantal Rouleau a effectué le dernier trajet de l’année de la navette fluviale. Photo: Elena Broch/Avenir de l’est

Avec ses presque 60 000 passagers cette saison, la navette fluviale mise en place en juin dernier pour relier Pointe-aux-Trembles au vieux port de Montréal a été un succès indéniable. Alors que la navette a effectué son dernier trajet le 29 septembre, des usagers ont confié leurs idées pour bonifier ce type de transport que la ministre déléguée aux Transports. Chantal Rouleau, qui qualifie la navette de « vecteur économique, social et environnemental », leur répond.

Plus de communication

À quai, à 14h30, Hélène Gauthier regarde l’une des dernières navettes de l’année s’en aller vers le vieux port de Montréal. « J’aurais aimé la prendre cet été, mais je n’étais pas au courant ! Il faut dire que je ne lis pas vraiment les informations. » Plus de communication, peut-être dans le quartier, sur des panneaux, aurait pu permettre à Hélène de profiter de la navette.

Chantal Rouleau, ministre déléguée aux Transports souhaite elle aussi plus de communication. Surtout à destination des travailleurs : « Nous avons remarqué que la navette était surtout utilisée par des touristes, peu par des travailleurs. Alors il faudrait communiquer avec eux. »

Plus d’accessibilité

Installé sur un banc, sous le soleil d’automne, Yves Lafleur contemple le Saint-Laurent. La navette, il l’a prise plusieurs fois. Mais souhaite un système plus pratique en termes d’accessibilité à l’embarcadère. « Il est vrai que le parking mis en place spécialement pour la navette est assez éloigné de l’embarcadère. On peut penser que les personnes à mobilité réduite pourraient avoir du mal à accéder facilement à la navette. Alors pourquoi ne pas mettre en place un bus depuis le parking et au vieux port de Montréal ? »

C’est justement dans les tuyaux. Chantal Rouleau souhaite « un stationnement incitatif et un transport collectif » pour la navette. Mais aussi « un aménagement et un accès plus convivial ». Selon une étude, le niveau d’accessibilité de la navette est jugé « acceptable ». La ministre le souhaite « parfait ».

Il y a trois mois, le Regroupement des activistes pour l’inclusion au Québec s’était d’ailleurs rassemblé pour protester contre le manque d’accessibilité à la navette.

Une navette plus verte

« Et pourquoi on mettrait pas des navettes hybrides ? » demande Hélène Gauthier. Alors que 500 000 personnes ont manifesté à Montréal contre le réchauffement climatique, la question environnementale se pose.

En dehors du coût que pourrait représenter des navettes hybrides, Chantal Rouleau insiste sur le fait que « ce sont des discussions que l’on a au gouvernement, il est certain que l’on veut aller vers quelque chose de meilleur pour l’environnement ». Elle précise : « Ce sont quand même 60 000 personnes qui ont pris la navette. Autant de personnes qui auraient pu prendre leur voiture [pour faire le trajet] ».

D’autres arrêts sur le trajet

Yves Lafleur propose de nouveaux arrêts sur le trajet de la navette, « au quai Bellerive, des connexions avec le bus 410 ou même la possibilité d’aller à Longueuil ! » Une idée partagée par Hélène Gauthier, « il faudrait qu’il y ait plus de spots d’arrêt autour de l’île de Montréal pour ouvrir le fleuve à tout le monde ».

Chantal Rouleau souhaite étendre les navettes fluviales, « pour repenser l’utilisation du fleuve, pour qu’il transporte aussi des personnes ».

Intégrer la navette au réseau de transports

Utiliser sa carte Opus pour faire le trajet de Pointe-aux-Trembles au centre-ville ? « Complexe, mais pas impossible », selon la ministre qui souhaite mettre en place ce fonctionnement l’année prochaine, mais rien est sûr. Chose que demandent de nombreux usagers comme Yves Lafleur.

Les espérances concernant la navette fluviale sont nombreuses, les projets également. Chantal Rouleau a d’ailleurs annoncé souhaiter un service au moins 10 mois dans l’année. « C’est faisable, mais il faut que les quais soient aménagés, notamment à cause de l’amoncellement de glace l’hiver. Techniquement, ça se corrige ».

La navette en chiffres

7M$ : C’est le montant du contrat sur trois ans octroyé par la Société des traversiers du Québec (STQ) à la compagnie Navark, en charge de transporter les passagers.

59 700 : Au 28 septembre, 59 700 passagers, soit 650 personnes en moyenne par jour ont pris la navette, avec des pics à 1250 en une journée.

4000 : C’est le nombre de vélos embarqués à bord de la navette.

 

 

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