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Ces femmes qui incarnent Pointe-aux-Trembles et Montréal-Est

Journée internationale des droits des femmes : hommage à celles qui incarnent leur domaine à Pointe-aux-Trembles et Montréal-Est.

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le 8 mars, l’Avenir de l’est a voulu rendre hommage à ces personnalités féminines de Pointe-aux-Trembles et de Montréal-Est qui incarnent les domaines communautaire, culturel, sportif et des affaires.

Communautaire : Louise Croussett

Depuis 2014, Louise Croussett se démène pour sortir les aînés de leur isolement en tant que directrice de l’Association bénévole Pointe-aux-Trembles – Montréal-Est. Cette femme de tête avait déjà voué son destin aux autres depuis fort longtemps. «Dans ma famille, on a toujours fait du bénévolat», explique-t-elle. Dans cette famille justement, «on a été une « gang » de femmes qui se retroussaient les manches » sourit-elle.

Mme Crousset, ses manches, elle les a retroussées souvent, notamment lorsqu’elle a travaillé dans la construction avec son père ou encore quand elle a intégré les rangs d’une entreprise anglophone pour y superviser une cinquantaine de magasins.

«Au Québec et au Canada, la place de la femme reste très importante à comparer à d’autres pays. Pour moi, être une femme, c’est construire son bonheur à soi tout en respectant les gens autour», mentionne-t-elle.

Pour elle, la Journée internationale des droits des femmes est une manière de «ne pas oublier toutes celles qui se sont battues pour montrer que la femme est aussi importante que l’homme».

Culture : Jade Bruneau

Jade Bruneau a su devenir l’un des visages de la culture dans l’arrondissement. À 32 ans, la cofondatrice de la compagnie du Théâtre l’œil ouvert, brûle les planches pointelières à chaque représentation.

Comédie, chant, mise en scène, écriture, rien ne lui échappe. Si elle a choisi Pointe-aux-Trembles comme résidence artistique et personnelle, c’est pour insuffler une culture «populaire et pas trop élitiste» dans son milieu.

À travers des pièces comme Licornasse qui parle de représentations féminines, ou Clémence, inspirée de la vie de Clémence Desrochers, Jade réussit aussi à passer des messages féministes sans forcément le vouloir. «On n’est pas là à dénoncer et brûler nos brassières, mais malgré tout, nos spectacles sont féministes, sans politiser la question.»

Dans son domaine, elle remarque que les femmes ont besoin de «défoncer des portes» plus que les hommes, car «c’est encore un milieu où il y a peu d’équité entre les hommes et les femmes».

Sport : Chantal Bernard

C’est «pour sociabiliser» et lorsqu’elle y a inscrit son fils que Chantal Bernard a intégré l’Association de hockey mineur de Pointe-aux-Trembles. Il y a 10 ans de cela, elle a «su se faire une place dans le hockey» et a appris «à être solide face aux gars».

De la solidité, il lui en a fallu, elle qui est représentante des membres actifs, une sorte de médiatrice entre le club, les parents et les enfants. Cette année, elle a été co-présidente des tournois de niveaux pee-wee et novice qui se sont déroulés en janvier et en février.

De ce rôle et de son expérience de femme séparée, elle constate que dorénavant, «il y a peu de choses qu’une femme ne peut pas faire, on peut être mécanicienne, chauffeuse de bus… Les portes ne sont pas aussi fermées qu’avant.» Et pas besoin d’un homme chaque minute «pour emmener la voiture au garage !»

Affaires : Guylaine Laganière

Guylaine Laganière est vice-présidente, finances, au sein du groupe C. Laganière, implanté à Montréal-Est et fondée par ses parents en 1962. Elle a su gravir les échelons de l’entreprise spécialisée dans la réhabilitation de sites contaminés, le traitement de sols et la réalisation d’évaluations environnementales. Un domaine dans lequel on est «sûr qu’il n’y a pas beaucoup de femmes», affirme-t-elle. Mais elle précise : «Les fondateurs, ce n’est pas seulement mon père, c’est aussi ma mère.»

Et c’est grâce à cette dernière que l’importance du genre féminin a su prendre sa place dans l’entreprise. En effet, dans le groupe, «les femmes sont représentées à tous les niveaux, on a des opératrices d’équipements lourds, des camionneuses, dans la direction on a moitié-moitié des femmes et des hommes», précise Mme Laganière.

Même si elle a su se bâtir une place de choix dans le monde des affaires, Mme Laganière avoue sentir «une pression supplémentaire à me prouver en tant que femme». Mais elle souligne toutefois «qu’à plusieurs niveaux, la femme est de plus en plus reconnue, même s’il reste du chemin à faire».

Pour ce qui est de la relève de l’entreprise, la parité sera assurée, trois femmes et trois hommes de la famille reprendront le flambeau.

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