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Une entreprise de Montréal-Est tient le cap durant la pandémie

Chaptec-Omnichem, une entreprise de 25 employés située à Montréal-Est, tient bon face à la crise. En diversifiant sa production, elle est parvenue à participer à l’effort de guerre contre la COVID-19 et même à embaucher de nouveaux salariés.
Jani Beauchamp est à la tête de Chaptec-Omnichem avec son père Sylvain. Photo:

Chaptec-Omnichem, une entreprise de 25 employés située à Montréal-Est, tient bon face à la crise. En diversifiant sa production, elle est parvenue à participer à l’effort de guerre contre la COVID-19 et même à embaucher de nouveaux salariés.

Bénéficiant d’une ligne de production adaptée et de l’expertise adéquates, la PME Chaptec-Omnichem, spécialisée dans la fabrication de produits assainissant pour l’agroalimentaire, s’est réinventée pour concevoir de nouveaux produits, comme du gel désinfectant et des solutions liquides à vaporiser.

Il y a quelques semaines, la PME a d’ailleurs reçu l’agrément de Santé Canada qui l’autorise à produire les solutions désinfectantes. D’autres produits adaptés à d’autres services, comme les écoles, les entreprises de construction ou encore les services de transport sont aussi en cours de production.

Ce changement de cap a permis aussi « de maintenir les emplois des salariés et même d’embaucher six personnes en plus », affirme Jani Beauchamp, copropriétaire de l’entreprise Chaptec-Omnichem, spécialisée dans la fabrication de solutions de nettoyage et d’assainissement pour l’industrie agroalimentaire.

Maintenir ses salariés, mais aussi assurer une production stable à la PME. Car, à cause de la pause des entreprises non essentielles imposée par le gouvernement Legault, l’entreprise a vu une baisse de production de plus de 50%, affirme Jani Beauchamp.

En effet, plusieurs de ses clients pour les solutions nettoyantes et désinfectantes, comme des laboratoires ou des brasseurs, ont dû fermer leurs portes.

L’alcool, le nerf de la guerre

Mais cette transformation ne s’est pas faite en un claquement de doigt et a demandé un investissement de 1 M$ en financement privé pour l’achat de matières premières, dont l’alcool. « Pour une PME de notre taille, c’est beaucoup », dit Mme Beauchamp. Elle estime toutefois que le chiffre d’affaires, culminant actuellement à 7M$, « va augmenter, c’est certain, mais tout dépendra de la demande ».

L’alcool est devenu un produit en forte demande en ce temps de pandémie. « Tout le monde veut de l’alcool » pour fabriquer des solutions désinfectantes, soutient Mme Beauchamp. Alors les prix ont explosé, « de 3$ le kilo, on passe à 12, les prix sont fous », explique-t-elle. Et puis, selon Mme Beauchamp, « l’alcool ne tombe pas du ciel ! Ça passe par la fermentation, la plantation de cannes à sucre, de blé d’Inde ».

Demande croissante oblige, les prix de vente des solutions produites par l’entreprise s’en font ressentir, mais Mme Beauchamp assure qu’« on pourra faire baisser les prix quand les prix de l’alcool baisseront ».

C’est en ce sens que la PME a passé un contrat avec une entreprise spécialisée dans l’alcool récréatif pour s’assurer une entrée stable de matière première qui lui permettra de produire massivement des produits désinfectants. À noter que cet alcool « récréatif » doit d’abord passer par la case « dénaturation » pour devenir impropre à la consommation.

D’ici une semaine, Jani Beauchamp affirme que Chaptec-Omnichem sera capable de faire sortir 10 000 contenants de 4 litres par jour et de le distribuer dans tout le Québec, « on est ouvert à tout, ça va dépendre du marché, mais nous donnerons priorité aux hôpitaux », insiste-t-elle.

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