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Il fait tourner ses imprimantes 3D pour le bien de la communauté

Un employé des logements pour aînés gérées par la Corporation Mainbourg, a mis ses imprimantes 3D personnelles au profit de la lutte contre la pandémie de coronavirus.

Un employé des logements pour aînés gérées par la Corporation Mainbourg, a mis ses imprimantes 3D personnelles au profit de la lutte contre la pandémie de coronavirus.

Mathieu Sweeney, 23 ans, est concierge au sein des  Habitations Sainte-Germaine-Cousin et du Mainbourg depuis cinq ans.

Propriétaire de plusieurs imprimantes 3D, il a décidé de les remettre en marche afin de créer des visières de protection. Dans un premier temps, une compagnie a fait appel à des détenteurs de machines, comme Mathieu Sweeney, pour produire bénévolement des protections à destinations d’hôpitaux canadiens.

Ensuite, il en a distribué gratuitement une vingtaine à ses collègues de travail. «Je fais partie des équipes de désinfection, alors je me suis dit que cela pourrait servir», explique-t-il.

Face au succès de ses visières, il a été encouragé à en vendre aux résidents des Habitations Mainbourg. Résultat des courses, 200 visières ont été acquises par les aînés. «Certains en ont acheté pour les membres de leur famille», note-t-il. Il compte même faire des dons au personnel de la santé et lancera bientôt son site Internet de vente aux particuliers.

Quand il rentre du travail, Mathieu Sweeney lance ses imprimantes 3D et se «couche quand la production est terminée», explique-t-il. Pour fabriquer une visière, une heure et trente minutes sont nécessaires, «ensuite, je les fais tremper dans du nettoyant pendant 24h avant de les emballer».

La passion de la construction

Le plastique utilisé est fait d’amidon de maïs et arrive en bobine de filaments. «On s’en vient vers une pénurie de plastique», pense-t-il, «tout le monde en veut».

«C’est zéro profitable, je n’amortis pas mes dépenses en matière première, mais je fais ma part pour la communauté», explique M. Sweeney qui a tout de même rentabilisé ses imprimantes 3D lors d’un autre projet.

Ce qui lui plait particulièrement, c’est de fabriquer des objets grâce à ses imprimantes. «J’ai réalisé de petites pièces comme des sonnettes, des robinets de lavabo», explique-t-il. Comment fait-il pour maîtriser ces machines ? Il apprend sur Internet, tout simplement. «Je modélise en 3D les objets en cherchant des informations en ligne, je n’ai pas de formation dans ce domaine.»

Pas de formation, mais un grand appétit pour la construction anime Mathieu Sweeney. «J’aime construire, je rêverais de travailler dans un magasin de jeux de construction», pense-t-il. Ce qu’il aime surtout, ce sont les «tâches diversifiées». C’est pour cela qu’il se plait bien à coupler ses fonctions aux Habitations Mainbourg et sa petite entreprise de visières, car il ne veut «pas [se] lancer à temps plein dans l’entrepreneuriat».

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