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Un couple de Pointeliers se dévoue pour ses voisins

Le couple estime avoir donné 300 heures de bénévolat pour leurs voisins sinistrés. Photo: Coralie Hodgson/Métro Média

Simon McKeown et Josiane Laplante n’ont pas hésité à venir en aide à leurs voisins après qu’ils aient tout perdu lors d’un incendie. Mais ce qui devait être un simple élan d’entraide s’est vite transformé en un grand mouvement de solidarité collective.

Peu après l’incendie survenu sur la rue Eugénie-Tessier le 25 juillet, qui a anéanti 24 logements, le couple a lancé un appel de dons sur les réseaux sociaux. La réponse de la communauté de Pointe-aux-Trembles dépassera toute attente : les dons fusent de toute part.

Pour Tania, une des sinistrées, cette réponse de la communauté est «du jamais vu».

À la suite de l’incendie, elle devra attendre un mois avant que ses assurances la remboursent. En attendant, les meubles et vêtements reçus grâce à la collecte organisée par M. McKeown et Mme Laplante lui seront d’une grande aide.

«C’est incroyable ce qu’ils ont fait! Ça nous a aidés à passer au travers de cette catastrophe et d’avoir tout perdu», exprime-t-elle.

«Des centaines de boîtes» 

S’ils sont touchés par la générosité de leurs concitoyens, M. McKeown et Mme Laplante devront cependant mettre en œuvre toute une opération pour gérer les impressionnantes quantités de dons matériels. 

Ils iront chercher plusieurs meubles chez des citoyens, qu’ils devront par la suite entreposer chez Depotium. De plus, les dons en vêtements et en objets seront en quantité phénoménale – M. McKeown estime qu’ils ont reçu 2000 sacs de dons.

«C’était des centaines de boîtes de linge !», indique Andrée Chagnon, secrétaire de la paroisse Sainte-Maria-Goretti, où les dons ont été entreposés. «Il y en avait pour 300 familles!»

Comme tous ces dons ont dépassé largement les besoins des sinistrés, le couple devra les entreposer durant plus d’un mois. Après s’être demandé quoi en faire, ils décident d’organiser une vente de garage les 5 et 6 septembre.

La majeure partie de l’argent récolté lors de cet événement ira aux sinistrés, indique le couple. Une autre partie de l’argent récolté a été donnée à la paroisse Maria-Goretti.

Les vêtements et meubles non vendus lors de l’événement ont été donnés à plusieurs organismes, notamment Grands Frères Grandes Sœurs du Grand Montréal.

Le couple n’aura cependant pas été seul dans cette aventure : plusieurs organismes du secteur, le cabinet de la mairesse et un groupe d’une douzaine bénévoles se sont également impliqués dans le mouvement et ont mis la main à la pâte. 

Cependant, le couple a toujours été au centre des opérations, indique M. McKeown. D’après lui, ils auront investi au moins 300 heures de bénévolat pour leurs voisins. «On s’est vraiment fait prendre. On ne s’attendait pas à ce que ça s’échelonne sur autant de temps !», s’exclame-t-il.

Post-mortem

Malgré tout, M. McKeown et Mme Laplante notent que prendre en charge les dons pour un sinistre de cette ampleur n’a rien de simple – spécialement en temps de COVID.

Le cabinet de la mairesse compte donc dresser un post-mortem pour voir comment les futures initiatives citoyennes pourraient être mieux appuyées dans le futur. «Évidemment, on ne souhaite pas un autre feu comme ça, mais je ne veux pas qu’on soit pris au dépourvu si jamais on fait face à ce genre de situation de nouveau», affirme par écrit Caroline Bourgeois, mairesse de RDP-PAT.

S’il s’agit de la fin de l’aventure pour le couple, les deux Pointeliers espèrent cependant que le cabinet ira de l’avant avec cette initiative.

«On a rempli notre mandat. Après, j’espère que le conseil de ville va vraiment faire le post-mortem, qu’on va créer un regroupement de secours et vraiment cibler les besoins», affirme Mme Laplante.

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