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Augmentation des crimes violents à Pointe-aux-Trembles

Photo: Archives, Métro

La hausse des crimes sexuels dans le secteur de Pointe-aux-Trembles indiquée dans le rapport annuel 2019 du SPVM avait de quoi inquiéter. Cependant, il faut nuancer ces chiffres, explique le chef du poste de quartier (PDQ) 49, Dany Marin.

Contrairement à ce que laisse entendre le rapport du SPVM, les crimes sexuels n’ont pas connu une hausse de 142% dans le secteur de Pointe-aux-Trembles entre 2018 et 2019: ceux-ci se chiffrent à seulement 0,5% pour le secteur.

Ce grand écart statistique s’explique par le fait que le Service des enquêtes spécialisées a déménagé en mai 2019 à Montréal-Est. Il est donc, depuis lors, affilié au PDQ49.

Le Service des enquêtes spécialisées reçoit des plaintes pour plusieurs types de crime, explique le commandant Marin. Il traite notamment des plaintes qui peuvent provenir de partout sur le territoire de Montréal.

«Ça fait hausser les statistiques de Pointe-aux-Trembles. Même si l’agression sexuelle est arrivée ailleurs sur le territoire, ils prennent l’événement au PDQ 49», explique-t-il.

Or, le rapport annuel du SPVM indique que le Service des enquêtes spécialisées se trouve au PDQ 48, où il se trouvait jusqu’au mois de mai. Le rapport n’indique pas le changement de secteur survenu par la suite.

Hausse des voies de fait

Les voies de fait ont cependant augmenté de 17% par rapport à l’année 2018.

Le commandant s’explique difficilement cette hausse. Il émet l’hypothèse que l’augmentation soit due à un été chaud, « qui peut faire en sorte que les gens soient moins patients sur plusieurs aspects dans leurs activités extérieures et personnelles », et induire plus de consommation d’alcool et de « chicanes de voisins ».

Pointe-aux-Trembles recense 4 homicides sur son territoire en 2019. En 2018, 2 homicides avaient été répertoriés pour le territoire.

Cette statistique s’explique notamment par le triple meurtre survenu dans le secteur en décembre dernier.

Selon le commandant Marin, les homicides sont des phénomènes pratiquement «indécelables», à moins qu’il s’agisse de complot dans le cadre du crime organisé. Les phénomènes tels les «drames familiaux» sont donc, selon le commandant, difficiles à prévoir.

Baisse de certains types de crimes

M. Marin indique que plusieurs infractions sont en baisse dans le secteur en 2019.

Avec quatre événements en moins en 2019, les infractions entraînant une perte de liberté ont baissé de 33%.

Pour l’année 2019, 18 actes de menaces ou de violences de moins qu’en 2018 ont été rapportés, diminuant ainsi de 9%.

Les infractions contre la personne et contre la réputation ont baissé de 50%, avec un événement en moins.

*Le texte original a été modifié afin d’inclure les explications du chef du poste de quartier (PDQ) 49, Dany Marin.

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