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Chefouichef: rebondir grâce aux réseaux sociaux

Chefouichef a vu le jour à Pointe-aux-Trembles en 2014. Photo: Coralie Hodgson/Métro Média

Alors que la pandémie a ébranlé le monde de la restauration, Joel Ntambue a su tirer profit des réseaux sociaux pour propulser son entreprise culinaire Chefouichef.

Dans la cuisine qu’il partage depuis janvier avec le restaurateur Lapin Blanc, à Hochelaga, le chef Joel Ntambue donne un atelier culinaire sur Zoom.

Avec humour, le Pointelier partage ses connaissances sur l’assaisonnement et la cuisson avec plusieurs cuisiniers amateurs. Par exemple, il explique toujours passer ses épices au mélangeur. « Tu vois quand ta mère fait du riz et que tu pognes le clou de girofle? C’est ouache!», illustre-t-il.

Ces cours en ligne sont cependant un résultat «involontaire» de la situation sanitaire actuelle, explique M. Ntambue. En effet, l’entreprise qu’il a créée en 2014 se dédiait avant la pandémie presque uniquement au service traiteur à domicile.

Afin de s’adapter aux mesures de confinement, le chef formé à Calixa-Lavallée se tourne, en mars, vers les réseaux sociaux, où il commence à donner des conseils culinaires.

«On a commencé à faire des « Live » sur Instagram. Les gens ont commencé à être intéressés, car ils ne faisaient rien à la maison.»

Son style expressif trouvera preneur: en quatre mois, il passera de 14 000 à 21 000 abonnés sur Instagram.

Fort de ce succès, le restaurateur commencera à donner des ateliers en personne lorsque les restaurants ont rouvert en juin. C’est lorsque les restaurateurs doivent se reconfiner en octobre que M. Ntambue décidera de continuer les cours, cette fois sous forme de Zoom payant.

S’initier à la livraison

Afin de continuer son service traiteur en pandémie, l’entreprise culinaire décidera également de s’initier à la livraison à domicile.

S’il n’aime pas dire que la pandémie a été une «opportunité», M. Ntambue concède que la visibilité nouvellement acquise sur les réseaux sociaux durant celle-ci l’a grandement aidé à propulser ce nouveau service.

« Les personnes commandaient et ont commencé à m’identifier dans les vidéos. C’est vraiment comme ça que l’algorithme a changé», croit-il.

Plusieurs projets

Pour l’instant, Chefouichef continue d’accumuler les projets. Afin d’initier les jeunes à la cuisine, un atelier culinaire avec des jeunes de l’organisme Les Ballons intensifs était prévu cet automne à Pointe-aux-Trembles, où il réside depuis 20 ans. «Ça a été repoussé à cause de la COVID. Ce n’est que partie remise», affirme-t-il.

Le fondateur de Chefouichef espère par ailleurs ouvrir un restaurant de cuisine française lorsque la crise se terminera. «La demande est là! Ça dépendra de la pandémie», souligne-t-il.

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