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Propulser les entrepreneurs noirs dans le Québec inc. 

Dieudonné Ella Oyono
La conférence « Quels modèles économiques pour les communautés noires? » aura lieu le 27 février. Photo: Gracieuseté/Dieudonné Ella Oyono

Dans le cadre du Mois de l’histoire des Noirs, l’économiste pointelier Dieudonné Ella Oyono animera une conférence sur le développement économique au sein des communautés noires. Son souhait: voir plus d’entrepreneurs de ces communautés à la barre de petites, moyennes (PME) ou de grandes entreprises québécoises.

«J’aimerais voir dans les communautés noires des entreprises qui vont bien, qui sont des fleurons, qui sont des gazelles du Québec inc.», affirme d’emblée le professeur d’économie de l’UQAM et président du Parti québécois (PQ).

C’est dans cet esprit qu’il recevra trois entrepreneurs issus des minorités visibles lors de l’épisode du 27 février de Dieudonné reçoit…, une émission qu’il a créée en pleine pandémie. De sujets tels les modèles d’affaires et les secteurs d’activités en croissance seront abordés.

À l’avis de M. Ella Oyono, si beaucoup de membres issus de la diversité se lancent en affaires au Québec, plusieurs d’entre eux gèrent de très petites entreprises, souvent «à temps partiel».

Il soutient qu’une grande proportion de ces entreprises ne survivraient pas plus de 5 ans. S’investir dans «des secteurs qui ne sont pas nécessairement en croissance», un manque d’encadrement et de contacts, avoir des marchés trop nichés ou omettre de faire des études de marché seraient à son avis parmi les freins communs affectant les entrepreneurs.

Chef d’équipe au développement économique du territoire à la Ville de Montréal, M. Ella Oyono a travaillé dans le passé pour le ministère de l’Économie. Il a également été impliqué au sein de plusieurs réseaux des professionnels africains, tels le CHAFRIC et la Jeune Chambre de commerce africaine.

S’intégrer dans tous les secteurs

M. Ella Oyono a également été le premier Noir à occuper le poste de président du PQ en 2019, militant pour le parti depuis 2012.

Si des personnes «comme [lui]-même ou Dominique Anglade» ont réussi à se tailler une place en politique au Québec, «il reste beaucoup à faire » pour avoir la représentation souhaitée des communautés noires dans le paysage québécois, croit-il.

«Au niveau social, on est là. Au politique, ça s’en vient. Mais au niveau économique, il reste du travail à faire».

À son avis, augmenter cette représentation devrait aussi passer par une prise de parole plus fréquente de ceux qui ont la chance d’avoir une voix, au-delà du Mois de l’histoire des Noirs.

Le Pointelier a d’ailleurs pris parole à plusieurs reprises dans les médias cette année, notamment pour dénoncer la mort de Georges Floyd et dénoncer l’usage du mot «Bronx» en référence au quartier nord-est de Montréal-Nord.

«Réclamer une place c’est très bon. Mais une fois qu’on l’a, il faut l’utiliser au maximum», conclut-il.


La conférence «Quels modèles économiques pour les communautés noires?» sera diffusée le 27 février, de 13h00 à 14h15, en ligne.

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