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Hommages à Serge Bouchard

Serge Bouchard
Serge Bouchard Photo: Archives/Mario Beauregard

Le décès Serge Bouchard a causé une onde de tristesse à travers le Québec le 11 mai dernier. À Pointe-aux-Trembles, où il a passé son enfance, plusieurs ont témoigné leur peine et leur amour pour l’intellectuel.

Serge Bouchard s’est éteint à l’âge de 73 ans, laissant derrière lui une longue carrière comme animateur radio, anthropologue et auteur prolifique. Il était notamment passionné par l’histoire, les Premières Nations, l’Amérique francophone et la nordicité.

Pierre Desjardins, vice-président de l’Atelier d’histoire de la Pointe-aux-Trembles, se désole du départ de l’intellectuel, qui avait «encore beaucoup à dire».

Bon ami d’enfance de l’un de ses frères, il se rappelle que même enfant, M. Bouchard était comme « comme il est aujourd’hui », ayant «toujours été très intellectuel».

Lui et ses frères avaient à l’époque entrepris de «faire le récit des évènements importants vécus durant la semaine», dans un journal de chroniques familiales appelé Hermès qu’ils avaient créé, se souvient-il avec un sourire dans la voix.

S’il était intellectuel, il était aussi une personne simple, croit M. Desjardins. «Ses frères et lui c’était des amateurs d’autobus. On avait des discussions très sérieuses comme quoi telle série d’autobus venait d’être remplacée sur la ligne 186 par telle autre série!».

Amour pour Pointe-aux-Trembles

Pour M. Desjardins, «c’était très important pour [M. Bouchard] d’avoir des racines, une identité à partager. C’est aussi cet amour de son identité pointelière qu’il n’a jamais reniée.»

C’est d’ailleurs à la suite de la lecture des écrits sur Pointe-aux-Trembles de M. Bouchard que Maurice Vanier, ex-maire de Pointe-aux-Trembles et ex-directeur du Centre Roussin, l’a invité à l’ouverture des fêtes du 325e anniversaire de Pointe-aux-Trembles en 1999. «C’était un homme courtois, très affable, pas du tout prétentieux.»

Il ajoute que durant sa carrière, Serge Bouchard  «n’avait pas la langue bois» lorsqu’il parlait des impacts négatifs du développement industriel dans l’est de l’île.

«Il était critique et sévère dans certains de ses commentaires, mais jamais en termes de mépris de la population. Il a toujours respecté l’ensemble des personnes qui se trouvaient dans des situations plus difficiles, les autochtones, la population de l’est de Montréal. Il avait un faible pour les moins nantis.»

À son avis, un de ses grands legs sera d’avoir «fait connaître et apprécier les autochtones». Mais aussi l’amour qu’il a eu pour ses deux femmes, dont il témoigne dans ses livres.

«C’est un homme qui aimait beaucoup. C’est assez rare qu’on voit ça.»

Les élus saluent Serge Bouchard

La députée de Pointe-aux-Trembles, Chantal Rouleau, déplore le départ de cet «homme d’une grande profondeur», qu’elle a rencontré à quelques reprises. Elle regrette de ne pas avoir pu concrétiser à temps l’idée de le rencontrer autour d’un café à la plage de l’Est, afin de discuter de leur amour commun du fleuve.

«On perd un grand Pointelier, un grand Québécois », affirme pour sa part Mario Beaulieu, député fédéral de La Pointe-de-l’Île. Pour lui, cet amoureux de l’environnement était «un allié dans la relance verte de la PDI».

Caroline Bourgeois, mairesse de RDP-PAT, a affirmé dans un message publié sur sa page Facebook que l’arrondissement « perd l’un de ses ambassadeurs qui savait éveiller la fierté des citoyens de notre beau coin de pays ».

Honorer sa mémoire
Depuis l’annonce du décès de Serge Bouchard, de nombreux témoignages ont apparu sur les réseaux sociaux, réclamant d’honorer l’anthropologue dans l’arrondissement.Caroline Bourgeois se dit «très ouverte à trouver le bon lieu et la bonne façon d’honorer M. Bouchard qui laisse une trace extrêmement importante pour l’histoire de notre quartier.»

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