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Après les fusillades, les policiers se déploient dans Rivière-des-Prairies

policiers Rivière des Prairies
Les policiers feront du porte-à-porte dans les secteurs où les fusillades sont survenues. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Les policiers se déploient en grand nombre dans Rivière-des-Prairies à la suite des quatre fusillades survenues dimanche soir dans le nord-est de la ville.

Un poste de commandement mobile a été installé pour faciliter l’imposante opération de porte-à-porte dans les secteurs où les échanges de coups de feu sont survenus.

«On a une vingtaine de policiers. On leur demande de remettre une lettre aux citoyens qui seraient gênés de nous parler, avec les numéros de téléphone d’Info-Crime», explique Éric Breton, commandant du poste 45, dans Rivière-des-Prairies.

Le SPVM n’a pas lésiné sur les effectifs. «On a des ressources des postes 46, 39 et 48. L’Est au complet est mobilisé pour venir nous aider», souligne le commandant Breton.

Des membres de la cavalerie et de l’escouade Éclipse participent aussi à cette opération qui durera « quelques semaines ».

«Il faut absolument qu’on fasse cesser ça, mais on a besoin de la collaboration du public.» -Éric Breton, commandant du poste de quartier 45

Un été chaud

Les quatre fusillades du 29 novembre surviennent après un printemps et un été marqués par plusieurs événements de violence armée dans Rivière-des-Prairies, dont deux fusillades survenues en une soirée en juillet.

Le commandant Breton avait évoqué cet automne que ces événements étaient le fait de groupes précis et avait augmenté la présence policière dans le quartier.

Les enquêteurs sont toujours à pied d’œuvre pour tenter de faire la lumière sur les événements, entre autres ceux du 29 novembre.

«Les enquêtes sont dans les débuts. Ça ne serait pas faux de penser que ce sont des règlements entre deux groupes, mais on n’a aucune conclusion», indique le commandant Breton.

«Il faut s’occuper de nos jeunes»

Cette escalade de tension était prévisible pour Pierreson Vaval, directeur de l’organisme communautaire Équipe RDP.

«On fait face à des groupes de jeunes qui ont 17 ou 18 ans. On les connaît. On les a vus à l’école primaire, à l’école secondaire. On a vu leurs difficultés d’intégration. On les a vus s’isoler et se marginaliser», explique-t-il.

La dynamique qui se met en place est une preuve qu’il est plus que temps de s’occuper de ces jeunes, selon lui.

«Il faut arrêter cette indifférence systémique par rapport à leur marginalisation. Il va falloir faire un travail pour faire cesser cette indifférence et faire en sorte que les jeunes ne s’éloignent pas de la communauté. Si on ne le fait pas, ça va continuer», dit-il.

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