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La mairesse Rouleau promet à nouveau une maison de la culture à RDP

Photo: Archives-TC Media

Maintes fois repoussée au cours des 20 dernières années, la construction d’un centre culturel et communautaire à Rivière-des-Prairies devrait aboutir en 2021, assure la mairesse Chantal Rouleau. Appelé «Espace Rivière», le projet a évolué depuis sa première mouture, devenant plus ambitieux et plus complexe.

La construction d’un centre culturel a été qualifié de «prioritaire pour le développement» de l’arrondissement dans un rapport publié par la Ville de Montréal. C’était en avril 2002. Quinze ans plus tard, Rivière-des-Prairies est toujours le seul quartier de Montréal à ne pas avoir de bâtiment pour sa maison de la culture.

À l’aube de sa troisième campagne électorale à la mairie de RDP-PAT, Chantal Rouleau est confiante: l’attente tire à sa fin.
«Là, le projet est pensé. À la fin de l’été, nous allons chercher toutes les autorisations nécessaires auprès du comité exécutif».

Après avoir tenu un concours de design, l’arrondissement fera produire le plan et les devis en 2019. Les travaux, eux, se feront en 2020 en vue d’une inauguration l’année suivante.

L’Espace Rivière devrait comprendre entre autres une maison de la culture, une salle de spectacle, un café-bistro, une terrasse et des locaux pour les organismes communautaires. Le tout sera aménagé dans un environnement qui permettra de mettre en valeur la rivière et les boisés.

«Ça achemine extrêmement bien. On a hâte à la première pelletée de terre, ça s’en vient», Chantal Rouleau, mairesse de RDP-PAT

Un long cheminement
Au fil des ans, plusieurs idées de centre culturel ont été lancées, mais toutes sont restées au stade d’avant-projet. En 2008, le Conseil régional de l’environnement de Montréal a même réalisé une étude pour le Projet René-Masson, un bâtiment qui devait comprendre le futur bureau d’arrondissement et une maison de la culture. Au final, la Maison du citoyen a été aménagée à Pointe-aux-Trembles et le projet de centre culturel a été remis aux calendes grecques.

À la suite de l’élection de Chantal Rouleau au poste de mairesse en juin 2010, le projet est relancé. En 2013, l’arrondissement rédige un avant-projet qui comprend la rénovation de la bibliothèque et des recommandations pour la maison de la culture. Même si les plans ne sont pas dessinés, un communiqué de presse est publié, évoquant notamment «une salle de spectacle, deux salles d’exposition, des studios de résidence et de création, un café et une agora». La mairesse Rouleau mentionne une ouverture en 2016 en précisant que des sommes ont été prévues au Plan triennal d’immobilisations 2013-2015. Finalement, le projet est à nouveau reporté.

«À ce moment-là, nous nous sommes demandé si c’était suffisant. C’est là que nous avons fait des enquêtes et des sondages et que le besoin en espace communautaire est ressorti de manière importante», explique Mme Rouleau.

Pour redéfinir le projet, l’arrondissement a rencontré plus de 200 personnes depuis octobre 2015, dont les dirigeants d’organismes communautaires et les employés des bibliothèques. Comme il devenait plus ambitieux, les échéanciers ont dû être revus.

L’arrondissement a travaillé à convaincre ses partenaires, la Ville centre et le gouvernement québécois, de lui donner les ressources nécessaires. «Nous avons dû faire un démarchage important, nous avons travaillé pour arriver à faire accepter notre projet», détaille Claude Toupin, chef de la Division de la culture, des bibliothèques et de l’expertise, à l’arrondissement de RDP-PAT.

Une solution attendue
«2021, c’est un peu loin, mais l’important c’est que ça se réalise», affirme Mathieu Leclerc, directeur de la Corporation de développement communautaire de RDP.
En 2004, cet organisme soulignait le manque d’espaces culturels et communautaires dans son rapport «Rivière-des-Prairies: Portrait d’un quartier en développement». Aujourd’hui, le constat est le même.
«Les organismes fondent beaucoup d’espoir dans ce projet, nous avons énormément besoin de locaux», conclut M. Leclerc.

Le budget qui sera consacré à la construction de l’Espace Rivière n’a pas été chiffré. L’arrondissement s’attend toutefois à «un financement important», de l’ordre de plusieurs millions de dollars.

«Un lieu innovant au service de la communauté»
Situé sur le site du pôle René-Masson, à proximité de l’actuelle bibliothèque, l’Espace Rivière devrait avoir une superficie de 7 500 mètres carrés. Il comprendra une «bibliothèque du 21ème siècle», comptant des zones de travail individuel et collaboratif, des jeux, et un café bistro. La technologie devrait y être mise à l’avant-plan. Il y aura aussi une maison de la culture, comprenant une salle de spectacle de 400 places à géométrie variable, des salles d’exposition, une scène extérieure et une terrasse. Enfin, l’Espace Rivière aura une cuisine collective et des salles polyvalentes et des bureaux qui serviront aux organismes communautaires.
À ce jour, aucun plan de l’Espace Rivière n’a été dessiné, mais l’arrondissement dit regarder ce qui a été fait à l’étranger, notamment en Norvège et en France, pour s’inspirer. Déjà, on promet un environnement «uni avec la nature», «ludique» et «rassembleur». On évoque également un environnement décloisonné.
Mathieu Leclerc, directeur général de la Corporation de développement communautaire de Rivière-des-Prairies souhaite tout de même que les organismes communautaires n’aient pas à partager les mêmes espaces. «Les organismes qui reçoivent des gens avec des problématiques comme la toxicomanie ou des victimes de violence conjugale ont besoin de confidentialité», explique-t-il.

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