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«Je ne démissionne pas»

Photo: Mario Beauregard / TC Media

Chantal Rouleau restera mairesse de l’arrondissement Rivière-des-Prairies-Pointe-Aux-Trembles si elle ne devient pas députée de la Coallition Avenir Québec (CAQ) le 1er octobre prochain.

«Je suis et continuerai d’être mairesse. Si je ne remporte pas le siège de députée de Pointe-aux-Trembles (PAT) aux élections, je poursuivrai également mon mandat de mairesse jusqu’à la fin», s’est engagée Chantal Rouleau alors qu’elle officialisait sa candidature sous les couleurs de la CAQ à l’élection générale de 2018 dans la circonscription de PAT.

«Je ne veux qu’il y ait aucune ambiguïté, a-t-elle martelé, si j’ai décidé de faire cette annonce dès aujourd’hui, c’est d’abord pour être honnête envers les électeurs, mais aussi envers moi-même […] dès que ma décision a été prise», a-t-elle ajoutée en s’adressant aux citoyens de l’arrondissement qui l’ont élue pour un nouveau mandat au poste de mairesse il y a quatre mois à peine.

En toute transparence?

Rappelant que ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve à porter différentes casquettes, Mme Rouleau s’est dite convaincue de pouvoir être à la fois «une excellente mairesse» et «une excellente candidate».

Mais pour Danielle Pilette, professeure en gestion municipale à l’UQAM, la mairesse d’arrondissement ferait mieux de s’absenter de son poste afin d’éviter toute perception de conflit d’intérêts.

«Sachant qu’il s’agit du même territoire, Mme Rouleau pourrait en effet prendre des décisions qui donnent l’impression qu’elle tire parti de la charge qu’elle occupe», a précisé Mme Pilette en entrevue à Métro.

«Mme Rouleau pourrait par exemple prendre des décisions favorisant par exemple le développement des abords du fleuve alors que la CAQ milite justement pour son développement dans le cadre de sa Stratégie maritime. Même si le problème n’est pas réel, la perception de conflit d’intérêts serait bel et bien là», a ajouté Danielle Pilette.

Afin de s’assurer de la légalité de sa démarche, Mme Rouleau a saisi le conseiller à l’éthique et à la déontologie de la Ville de Montréal qui a tranché en indiquant que sa «situation n’irait pas à l’encontre des principales valeurs de la Ville» et qu’il ne voyait pas de problèmes à ce qu’une mairesse brigue un poste de députée tout en restant à son poste, sous certaines conditions.

«Lorsque la campagne électorale sera déclenchée, mon salaire de mairesse sera reversé à un organisme de charité pour éviter toute ambigüité et tout autre conflit», a assuré la mairesse.

Si Mme Rouleau est élue cet automne, elle deviendra députée provinciale et devra démissionner de son poste de mairesse avant de prêter serment à l’Assemblée nationale.

«Puisque cette démission ne serait justifiée par des raisons familiales ou par un problème de santé, vous n’aurez alors pas le droit au versement d’une allocation de transition par la Ville», l’a prévenue Marc Lalonde, le conseiller à l’éthique de Montréal.

Des élections partielles devront être alors être organisées à ce moment-là à RDP-PAT.

 

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