Soutenez

Opposition entre élus au conseil d’arrondissement de RDP-PAT

Photo: Nicolas Ledain / Informateur de RDP

Le conseiller Giovanni Rapanà a invoqué sa dissidence sur une décision prise par Chantal Rouleau et ses collègues. Il dénonce une «injustice» après l’acceptation d’une dérogation mineure malgré un empiétement sur le domaine public. La mairesse parle de tolérance.

Les élus ont décidé d’autoriser une dérogation mineure pour la construction d’une piscine. Le propriétaire du terrain pourra la creuser à 1m de l’emprise d’une voie publique, au lieu des 4,5m prescrits dans le règlement de RDP-PAT. Le terrain est trop exigu pour construire la piscine ailleurs.

Ce qui dérange M. Rapanà dans ce dossier, c’est que l’arrondissement a obligé des citoyens à revoir des aménagements dans le passé, car ils étaient projetés sur le domaine public.

«C’est injuste vis-à-vis des autres dossiers. On considère le respect du règlement avec deux visions différentes. Ce n’est pas normal», a déploré l’élu prairivois qui a donc invoqué son droit à la dissidence lors du vote sur ce point au conseil d’arrondissement du 3 juillet.

Interrogée à l’issue de cette séance, Chantal Rouleau a assuré que les précédentes interdictions avaient été émises en raison de la présence d’infrastructures municipales en sous-terrain ou par souci de sécurité. Dans le cas voté la semaine dernière, les élus disent avoir fait preuve de tolérance, car cette piscine ne représente pas un problème pour le domaine public.

«Cette demande est légale et correcte et on s’en tient à cette demande-là», a précisé la mairesse.

Autre opposition
Même s’il a été élu dans la même équipe que Mme Rouleau lors des élections municipales du mois de novembre, Giovanni Rapanà n’en est pas à sa première opposition avec la mairesse durant cette mandature.

Le mois dernier, il avait réclamé une modification de la stratégie d’élagage de l’arrondissement qui manque de clarté et d’équité selon lui. L’administration procède à des interventions sur appel, mais aussi à des coupes cycliques depuis l’an dernier selon les besoins, or selon Giovanni Rapanà, cette seconde méthode est surtout appliquée dans PAT.

«J’essaye de corriger un système qui favorise PAT plutôt que RDP. Je m’interroge à savoir si c’est une stratégie de l’arrondissement ou une politique à corriger», a-t-il indiqué.

Questionnée sur ce sujet il y a quelques semaines, la mairesse avait expliqué à L’Informateur que l’intervention cyclique mise en place l’an dernier affichait des résultats satisfaisants et qu’elle n’envisageait pas une modification de la politique d’élagage.

M. Rapanà continue néanmoins de plaider pour une modification de cette stratégie et il a de nouveau réclamé une réponse de l’arrondissement sur ce point lors du dernier conseil. Chantal Rouleau lui a laconiquement rétorqué qu’il avait accès aux directeurs des services et aux autres élus lors des réunions en interne, sans toutefois répondre directement à sa question.

Dernier conseil avant le retrait

Chantal Rouleau sera candidate de la CAQ lors des prochaines élections provinciales et ce conseil d’arrondissement était peut-être son dernier en tant que mairesse. Elle se mettra en retrait dès la prochaine séance du mois de septembre en raison de la campagne électorale. L’élue a simplement évoqué «d’autres activités incompatibles avec sa fonction politique» pour expliquer cette absence.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.