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Un camion de Saminax suscite une nouvelle fois la grogne

Photo: RDP Neghbourhood Watch/Facebook

Un camion contenant des abats d’animaux a circulé sans bâche sur le territoire de Rivière-des-Prairies en direction de l’usine Sanimax, suscitant la grogne de certains résidents.

La photographie du camion, dont le chargement déborde, a été captée puis publiée sur Facebook par une automobiliste, le 20 février. L’image a suscité de nombreuses réactions hostiles envers Sanimax, l’usine d’équarrissage basée à Rivière-des-Prairies, qui traite abats, carcasses d’animaux et huiles usées. Leurs camions n’ont l’obligation de circuler qu’avec de simples bâches, provoquant ponctuellement des déversements sur la voie publique.

Joseph Paglia, un résident de l’arrondissement engagé dans la lutte contre les déversements d’abats attribués à Sanimax, estime «que le gouvernement doit s’occuper du sujet».

«Mme Rouleau, qui est au ministère des Transports, connaît bien le problème pour avoir été mairesse de l’arrondissement. On espère maintenant qu’elle va faire quelque chose», a déclaré M. Paglia.

Ce dernier souhaiterait notamment une modification de la loi afin de rendre obligatoire le recouvrement total des bennes des camions de Sanimax.

Une semaine avant la prise de la photo du camion, M. Paglia dit avoir été témoin d’un «petit déversement» sur le boulevard Henri-Bourassa.

La ville de Montréal a confirmé ce déversement, ajoutant que l’entreprise lui avait a indiqué «qu’un transporteur sous-traitant était responsable» et qu’«à l’arrivée de l’inspecteur de la Ville, le déversement avait été nettoyé»

En octobre dernier, un accident de la circulation entre une automobile et un camion de Sanimax avait provoqué un déversement majeur d’abats au coin de l’avenue Armand-Chaput, causant la fermeture partielle de la voie de circulation et qui avait requis plusieurs heures de nettoyage.

Saminax dit comprendre les citoyens
L’entreprise, par la voie de son porte-parole Éric Caputo, assure que «ce n’est pas l’image que la compagnie veut donner».

«Le citoyen nous a contactés et a obtenu une réponse rapide. Nous souhaitons nous montrer ouverts et nous comprenons que les gens ne veulent pas voir ce type de déversements sur la voie publique».

Éric Caputo assure que de telles situations «ne sont pas acceptables» et attribue l’incident révélé par la photo à «une négligence du chauffeur». «Nous avons rencontré le chauffeur et il y a eu un sérieux rappel à l’ordre, pour rester poli», joute M. Caputo.

Ce dernier mentionne que «plus de 99% des 25 000 camions qui circulent chaque année n’ont aucun problème», tout en reconnaissant que «chaque incident, c’est un de trop».

Des actions en justice toujours en cours
La Ville de Montréal  a entamé plusieurs poursuites judiciaires à l’encontre de Sanimax et rappelle que l’entreprise «a été jugée coupable de 7 chefs d’infractions pour des amendes totalisant 156 000$», mais qu’elle  «a entrepris des procédures pour contester ces condamnations en Cour supérieure».

«Les procès pour 8 autres infractions en matière environnementale totalisant 272 000$ se poursuivent ou débuteront en 2019», précise encore Gabrielle Fontaine-Giroux, relationniste à la Ville de Montréal.

Depuis le 1er janvier 2019, une plainte pour déversement sur la voie publique a été adressée à la Ville de Montréal.

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