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Du savon local dans RDP-PAT

Photo: Clara Loiseau / L'Informateur

Infirmière à temps plein, Yana Bouchard se consacre chaque soir à sa passion : la fabrication de savon. Depuis deux ans, elle a décidé de monter sa petite entreprise, Sybulle, pour vendre ses créations entièrement véganes faites dans son sous-sol.

Armée de ses lunettes de chimistes et de gants de protection, la mère de famille débute la confection d’un de ses savons dans la petite cuisine.

Alors que son fils avait fabriqué un savon dans le cadre d’un de ses cours de sciences à l’école, elle a voulu reproduire le procédé. Elle a commencé en utilisant la méthode la plus simple : faire fondre de la glycérine et y ajouter les huiles essentielles qu’elle aime. Tout de suite, c’est devenu une passion.

Mais rapidement, elle a voulu aller plus loin en réalisant le processus à froid de A à Z. « Je suis très curieuse de nature, donc je voulais découvrir cette méthode », explique-t-elle. Ce qui lui plaît aussi, c’est qu’ainsi elle peut pour contrôler et choisir tous les produits.

À l’approche des fêtes de fin d’année, Mme Bouchard prépare sa collection spéciale Noël. Après avoir fait fondre les matières grasses (huile de coco, d’olive, de ricin) avec un mélange d’eau et de l’hydroxyde de sodium, la mixture commence à s’épaissir.

« À ce moment il faut vraiment connaître ses mélanges, car suivant les huiles essentielles que l’on choisit la pâte ne réagit pas de la même façon », ajoute-t-elle en versant une huile essentielle de pin.

Pour un produit avec un design unique, elle sépare ensuite la préparation afin d’obtenir trois nuances de vert à l’aide de colorants naturels. Pendant que les mélanges s’épaississent, elle crée le dessin du savon en ajoutant les couches des mixtures dans un moule. En une soirée, elle réalise seize pains de savon.

Mais il faudra attendre plus d’un mois de séchage pour qu’ils soient prêts à être utilisés. Évidemment, l’entrepreneuse ne lésine pendant ce temps. En plus de créer d’autres savons, elle doit s’occuper du marketing de sa marque et de ses produits sur internet, emballer chacun des savons individuellement et de d’envoyer les commandes.

Pour le moment, Yana Bouchard ne vit pas de sa passion, mais « c’est quelque chose dont [elle] rêve éventuellement, un projet de retraite peut-être », affirme-t-elle. Malgré la quinzaine d’heures que lui prend ce projet chaque semaine en plus de son emploi, la savonnière aimerait avoir plus d’heures chaque jour pour en fabriquer toujours plus, « pas pour l’argent, juste parce que j’aime faire ça ».

Elle commence également un nouveau défi : créer des shampoings solides. Comme pour chacun de ses produits, elle testera d’abord ses créations avant de les proposer à la vente.

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