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Un soulagement pour les garagistes et pépiniéristes

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Photo: Clara Loiseau / Métro Média

Les pépinières et les garages peuvent à nouveau ouvrir leurs portes, étant dorénavant considérés comme des services essentiels par le gouvernement. Après plusieurs semaines de fermeture, ces commerçants s’attendent à voir de nombreux clients se précipiter chez eux.

Les appels pour les rendez-vous s’enchaînent chez les garagistes.

Du jamais vu, selon Mario Tenuta, copropriétaire du Centre Auto Industriel à Montréal-Nord. «Les gens sont tous pressés, ils veulent tous faire poser leurs pneus d’été et venir faire réparer leur auto», explique-t-il.

Pour faire respecter les règles de distanciation sociale, plus aucun client de passage n’est accepté.

«Mercredi, on a reçu au moins 60 à 80 appels. Aujourd’hui c’est un peu plus calme, mais on a de la demande», explique Pierre Brault, propriétaire du garage Monsieur Muffler de Rivière-des-Prairies. Mais précaution sanitaire oblige, le nombre de rendez-vous quotidien dans les garages a été réduit de moitié. «D’habitude on embauche plus de monde pour la pose de pneus, mais avec les règles de distanciation, on ne peut pas», affirme-t-il.

De plus, pour limiter tout risque de contamination et de propagation du coronavirus, les mécaniciens doivent dorénavant effectuer une désinfection du volant et des poignées des véhicules. Une charge supplémentaire pour assurer la sécurité du personnel et des clients.

Des conséquences importantes

La crise du coronavirus aura fait mal à ces entreprises. Depuis le 23 mars, les garagistes n’avaient l’autorisation de réaliser que des réparations d’urgence. Une première en plus de 20 ans pour Pierre Brault, propriétaire du Monsieur Muffler.

Comme lui, Mario Tenuta estime que la fermeture de son établissement aura occasionné des pertes allant jusqu’à 20 000$, soit 40% de ses revenus.

La décision du gouvernement de leur permettre d’accueillir à nouveau des clients est un soulagement.

«On ne récupérera pas la perte, c’est sûr, mais on pourra au moins fonctionner et régler les dépenses», indique M. Brault.

Les pépiniéristes sont aussi prêts

Les pépiniéristes ont pu aussi rouvrir leurs portes le 15 avril. Les pertes sont moins grandes que pour les garages, mais c’est tout de même un soulagement pour eux, qui sont des travailleurs plus saisonniers.

«On n’a pas vraiment perdu notre saison; on a le plus de travail en avril, mai et juin», explique Marie Valentini, copropriétaire de la pépinière Valbo, située boulevard Henri-Bourassa dans Rivière-des-Prairies.

Dès la première journée de réouverture, il semble y avoir plus de clients et surtout plus d’intéressés au jardinage. «On a beaucoup de demandes pour savoir quand planter les légumes; je pense que la crise y est pour quelque chose», soutient la copropriétaire.

Avec les mesures actuelles, Mme Valentini pense que l’achalandage de son magasin est lié au fait que «les gens ont plus de temps, [qu’]ils vont moins pouvoir partir en vacances, donc passer plus de temps dans leur jardin et ils vont donc plus s’en occuper».

Elle ajoute d’ailleurs que dans ces temps difficiles, le jardinage est une très bonne thérapie pour réduire son anxiété, tout en embellissant son environnement pour les mois à venir.

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