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RDP-PAT presse la Ville d’équiper le SPVM de caméra portatives

l’arrondissement, a souhaité relancer le débat du port de caméra par le Service de police de Montréal (SPVM).

La mort violente aux États-Unis de George Floyd a eu un retentissement à Montréal où des milliers de personnes ont manifesté contre le racisme. De son côté, l’arrondissement, a souhaité relancer le débat du port de caméra par le Service de police de Montréal (SPVM).

Lors du dernier conseil, les élus de l’arrondissement ont voté à l’unanimité une motion de l’opposition officielle, présentée par la conseillère de Ville Suzanne Décarie (Ensemble Montréal).

Les élus souhaitent ainsi presser la ville-centre d’équiper les policiers de caméras portatives rapidement et de manière permanente pour lutter, entre autres contre le profilage racial.

Selon la motion, cet équipement permettra «d’aider les citoyens, les policiers, les instances disciplinaires, déontologiques et judiciaires à éclaircir les circonstances d’une interpellation ou d’une intervention». Et d’éviter le profilage racial et social.

En faire plus, donner l’exemple

Nous avons fait face nous aussi à Montréal à des situations de profilage racial, des interventions policières questionnables et brutales», annonce Nathalie Pierre-Antoine, conseillère d’arrondissement.

En 2015, un policier avait été reconnu coupable d’avoir interpellé sans justification un homme noir, de l’avoir arrêté, d’avoir utilisé la force, de l’avoir détenu et de l’avoir fouillé sans droit au courant de l’année 2012. Pour cela, il avait écopé de plusieurs jours sans solde.

Le plaignant, devant plusieurs cours, avait plaidé le profilage racial. Il n’avait cependant pas obtenu gain de cause.

Même si des mesures ont été mises en place contre le racisme et les discriminations à Montréal, «il faut prendre des mesures beaucoup plus structurantes, faire plus et montrer l’exemple» pense Mme Pierre-Antoine.

Pour Caroline Bourgeois, mairesse de l’arrondissement, les caméras portatives vont «renforcer la confiance des citoyens envers leur service de police et augmenter la transparence des opérations». Selon elle, «il faut que cela passe par le port de manière permanente».

Dans le courant de 2016 et 2017, un projet avait permis d’équiper 78 policiers de caméras lors de leurs interventions.

Cependant, selon le rapport sorti en 2019, le projet «n’a pas permis de démontrer sans équivoque que les caméras portatives favorisent la transparence des interventions policières, consolident le lien de confiance entre le policier et le citoyen et assurent la sécurité des policiers».

Valérie Plante, mairesse de Montréal, avait donc décidé de s’opposer aux caméras portatives pour le SPVM, soulignant pas la même occasion le coût «majeur» de ce type de technologie. Le dit rapport parlait de 17M$ à débourser pour la mise en place de l’équipement.

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