Soutenez

Coiffeurs: la pandémie a un prix

Les coiffeurs et autres soins personnels se déconfinent dès le 15 juin sur l’île de Montréal. Cela dit, tout ne sera plus comme avant.
Les coiffeurs et autres soins personnels se déconfinent dès le 15 juin sur l’île de Montréal. Cela dit, tout ne sera plus comme avant. Photo: Elena Broch/Métro

Les coiffeurs et autres soins personnels se déconfinent dès le 15 juin sur l’île de Montréal. Cela dit, tout ne sera pas comme avant: en plus d’une augmentation de tarifs temporaire, il faudra composer avec les mesures de distanciation et les équipements de protection.

Vitres de protection entre les postes de coiffure et les lavabos, port du masque obligatoire, achat de couvre-visage pour les employés et les clients, visières de protection… Les salons de coiffure, une fois déconfinés, seront complètement transformés.

À Pointe-aux-Trembles, les Ciseaux de la Pointe travaillent d’arrache-pied pour offrir à ses clientes un salon propice au respect des mesures édictées par la Commission des normes de l’équité et de la santé au travail (CNESST).

Le salon souhaite équiper ses clientes en leur fournissant lui-même un masque «pour ne pas tacher les leurs et pour plus d’hygiène», explique Caroline Therrien, la propriétaire.

Le nombre de personnes accueillies à la fois sera elle aussi revue à la baisse. «On ne pourra plus recevoir autant de clients, avant une coiffeuse pouvait en prendre deux en charge, elle ne pourra s’en occuper que d’un», précise la propriétaire.

Impact financier

Forcément, toutes ces mesures ont une incidence sur les finances de l’établissement. Les Ciseaux de la Pointe prévoient d’augmenter les tarifs de 3$ «pour les dispositifs que nous avons mis en place, pas pour les pertes dues à la fermeture».

Les pertes, elles, sont colossales après près de trois mois de fermeture, même si le salon a continué de vendre quelques produits et colorations à ses clientes.

Une situation similaire est vécue au Salon Edith, sur la rue Notre-Dame. «Nous avons investi 2000$ pour s’équiper, on va augmenter nos prix de 10%», affirme Audrey Coutu, la gérante.

Ici aussi, on dira au revoir aux petites attentions que l’on aime lors d’une visite chez le coiffeur comme le café, le thé, les revues.

Et avant d’avoir un rendez-vous, il faudra s’armer de patience, car les carnets sont pleins. « On est complets jusqu’à août», informe Mme Coutu.

Comme aux Ciseaux de la Pointe, le Salon Edith ouvrira un jour de plus par semaine, pour pouvoir coiffer un maximum de personnes. Car les demandes sont nombreuses, plusieurs centaines de clients attendent impatiemment une coupe.

À Rivière-des-Prairies, le barbier KRWN est aussi en plein branle-bas de combat et prévoit une augmentation tarifaire de 2$ pour compenser. Cette chaîne a tout de même l’avantage d’être implantée ailleurs au Québec et bénéficie des deux semaines d’expérience en mode COVID-19 vécues dans des établissements de la bannière fonctionnant dans d’autres régions.

Le fondateur de la chaîne, Maxime Bellemare explique qu’il ne sera pas possible pour le moment de se faire tailler la barbe dans l’établissement prairivois, tout comme dans les autres. Obligation du masque oblige.

Ici aussi, la capacité d’accueil est réduite de 50% tout comme le nombre d’employés en poste au même moment. «On fait en sorte que les équipes d’employés ne se croisent pas entre les quarts de travail, tout comme les clients entre deux coupes», précise-t-il.

Coupe gratuite aux travailleurs de la santé

KRWN va réserver le premier jour d’ouverture au personnel de la santé exclusivement et leur offrira une coupe gratuite. Une manière de remercier les anges-gardiens au front depuis le début de la crise sanitaire, pense Maxime Bellemare, le propriétaire du groupe.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.