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Zone rouge: le clou s’enfonce pour les salles de réception

Photo: Facebook/Le Châteaubriand

Le passage en zone rouge de trois régions, dont la grande région de Montréal, enfonce le clou pour les salles de réception. En arrêt presque complet depuis la mi-mars, elles espèrent que leur fermeture officielle va s’accompagner d’une aide financière de Québec.

«Je dois appeler mes clients pour la troisième fois pour le dire que je ne peux pas faire leur événement », laisse tomber Pat Garippo, propriétaire du centre de congrès et de réception Le Châteaubriand, dans Rivière-des-Prairies.

Il comptait sur quelques petits événements en octobre pour renflouer un peu ses coffres. Depuis le 13 mars, il estime avoir perdu environ un million de dollars de revenus en raison des annulations de mariages, partys de Noël et autres rassemblements.

Même son de cloche du côté de Frank Scuccimarri, vice-président des salles de réception Riviera, à Anjou. Depuis le 13 mars, il n’a tenu aucun événement. Mais pendant ce temps, il doit toujours payer des frais fixes de plus de 25 000$ par mois pour les permis, l’électricité, l’hypothèque et les taxes municipales.

L’aide de Québec réclamée

Maintenant qu’ils doivent fermer officiellement, les deux entrepreneurs s’accrochent à l’espoir d’enfin recevoir de l’aide financière de Québec.

Jusqu’ici, ils n’ont eu accès qu’à l’aide d’urgence du gouvernement fédéral sous forme d’un prêt de 40 000$, avec 10 000$ de pardon.

La grande majorité des salles de réception du Québec n’ont pas reçu davantage d’aide, souligne Stéphanie Laurin, présidente et fondatrice de l’Association des salles de réception et érablières du Québec.

« On fait des représentations auprès du gouvernement depuis juillet. On n’a reçu aucune réponse officielle», dit-elle.

«C’est certain que plusieurs établissements vont devoir mettre la clef dans la porte.» – Stéphanie Laurin, fondatrice de l’Association des salles de réception et érablières du Québec

Une aide mal adaptée

Mme Laurin est elle-même copropriétaire du Chalet des Érables, une érablière commerciale sur la Rive-Nord

Selon elle, l’aide aux entreprises offerte par les deux paliers de gouvernement n’est pas adaptée à la réalité des salles de réception.

Comme la plupart des membres sont propriétaires, ils ne sont pas admissibles à l’aide au loyer commercial, explique-t-elle. La limite de 50 000$ est de plus bien insuffisante pour des espaces pouvant parfois accueillir des centaines de personnes à la fois.

Quant à la subvention salariale pour les entreprises du gouvernement du Québec, difficile de l’obtenir dans la mesure où les salles n’embauchent plus depuis des mois.

Elle espère que l’aide directe promise par le premier ministre du Québec François Legault aux restaurateurs et aux bars s’étendra aux salles de réception. Pas pour un mois, mais rétroactivement, depuis la mi-mars.

« On en est à sept mois sans revenus et on n’a pas d’événements prévus au calendrier avant l’été prochain », souligne-t-elle.

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