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Sauver son entreprise grâce au plexiglas

Nicolas et Bruno Laverdière dans l'atelier d'impression.
Pour sauver leur entreprise d’impression, Nicolas et Bruno Laverdière se sont lancés dans la production d’équipement de plexiglas. Photo: Anouk Lebel/Métro Média

Une entreprise familiale de Rivière-des-Prairies a réussi à éviter la faillite en se tournant vers l’impression de séparateurs de plexiglas désormais omniprésents dans les commerces, écoles et taxis.

Fondée il y a trente ans par Bruno Laverdière, AMP Digital se spécialise dans l’impression grand format pour les secteurs événementiel et promotionnel. Lorsque le Québec a mis son économie sur «pause», en mars, la demande a chuté au point où l’entreprise a dû mettre à pied ses 17 employés.

Nicolas Laverdière, copropriétaire, s’est rapidement mis en mode solution. «Je venais de m’acheter une maison, ma femme était enceinte, je ne pouvais pas me permettre de perdre mon emploi et l’entreprise que mon père a mis trente ans à bâtir», raconte-t-il.

Il a donc pris un risque calculé : commander une grande quantité de plexiglas, un matériau utilisé pour faire certaines affiches commerciales.

Un nouveau créneau

Dans un premier temps, l’entreprise s’est lancée dans la production de visières de protection, en attendant l’équipement commandé de la Chine. Puis, elle a développé un nouveau créneau : les panneaux de protection pour les commerces, taxis et écoles.

Pendant l’été, l’équipe a travaillé sans relâche. Elle a non seulement pu réembaucher tous ses employés, mais a dû embaucher trois personnes supplémentaires pour venir prêter main-forte de façon ponctuelle.

Quelques semaines après la rentrée  ̶  une autre période de forte demande ̶  , l’équipe peut enfin souffler un peu.

«On a de quoi garder nos employés occupés», mentionne toutefois l’entrepreneur. Il peut compter sur l’appui son ami, Frédéric Santerre, directeur du marketing depuis janvier.

Un matériau en demande

S’il a fallu user de créativité et trouver de nouveaux clients, l’accès au précieux plastique a été le nerf de la guerre.

«Il fallait commander d’avance, faire des commandes pour du matériel qui n’était pas encore arrivé au Canada», explique Bruno Laverdière.

En trente ans, il a connu plusieurs ralentissements économiques. Il a aussi vu sa compagnie évoluer en matière de techniques et de volume d’impression.

Mais devoir effectuer un virage de cette envergure, c’est une première.

«Je suis bien content du résultat, mais j’espère que ça ne se reproduira pas deux ou trois fois», dit-il, soulignant que l’expérience a été tout de même stressante.

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