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Délestage: les services en CLSC écopent

CLSC Hochelaga
Le CLSC de Hochelaga-Maisonneuve est l'un des quatre établissements à toujours offrir le service de prélèvement. Photo: Archives Métro Média

Le délestage se fait de plus en plus sentir dans les CLSC de l’est de Montréal. Des services habituellement accessibles localement sont réorientés jusqu’à nouvel ordre vers une poignée d’établissements.

Depuis le 11 janvier, le service de prélèvements sanguins n’est désormais offert que dans quatre CLSC du CIUSSS-de-l’Est-de-l’Île de Montréal: le CSLC de Hochelaga-Maisonneuve, le CSLC de l’Est de Montréal, de Saint-Léonard, de Rosemont, ou encore vers les centres de prélèvement des hôpitaux.

Quant aux soins infirmiers, ils ne sont disponibles qu’au CLSC de Hochelaga-Maisonneuve, au CSLC de l’Est de Montréal, au CSLC de Saint-Léonard et au CLSC de Rivière-des-Prairies.

«Nous répétons essentiellement ce qui a été fait lors de première vague du printemps dernier: une centralisation des services afin d’optimiser notre offre globale pour notre territoire», explique par courriel Christian Merciari, conseiller en communication au CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal.

Des rendez-vous qui se font rares

Sur le portail Clic Santé, les plages de rendez-vous pour avoir une prise de sang se faisaient rares mardi midi pour le reste du mois de janvier.

Aux CLSC de Montréal-Nord, de Saint-Léonard et de Hochelaga-Maisonneuve, tout était déjà complet, tandis qu’il ne restait que quelques places aux CLSC Rosemont et de l’Est de Montréal.

La réduction des services a commencé avant leur recentralisation vers quatre établissements, souligne dans le courriel Christian Merciari. Cette réduction, de l’ordre de 60%, dure déjà depuis quelques semaines au CIUSSS-de-l’Est-de-l’Île de Montréal.

Une pénurie persistante

Plus de la moitié des infirmières œuvrant dans les services courants des CLSC ou en soutien à domicile ont été déployées ailleurs dans le réseau en raison de la pandémie, estime pour sa part Denis Cloutier, président du Syndicat des professionnelles en soins de l’Est-de-l’Île-de-Montréal (FIQ SPS ESTIM).

«On est face à une pénurie criante de personnel chez les infirmières et les inhalothérapeutes», déplore-t-il.

Les hôpitaux Maisonneuve-Rosemont et Santa-Cabrini sont dans une situation critique en raison de la progression des hospitalisations attribuables à la COVID-19 et d’un manque de main-d’œuvre.

En tout, 200 lits ont été fermés depuis mars, faute d’infirmières pour s’en occuper, selon M. Cloutier.

Il souligne que ces hôpitaux sont encore plus débordés qu’ailleurs en raison de la population nombreuse et vieillissante de l’est de Montréal, particulièrement touchée par la COVID-19 depuis le début de la crise.

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