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COVID-19: des parents veulent pouvoir garder leurs enfants à la maison

Une petite fille de dos en train de suivre un cours en ligne.
Au Québec, l’école à distance est accessible seulement sur présentation d’un billet médical. Photo: 123RF

Près de deux semaines après la rentrée des classes au primaire, des parents se trouvent devant un dilemme: scolariser leurs enfants à la maison pour de bon ou les renvoyer à l’école, où la COVID-19 continue de se propager.

C’est le cas d’une mère de famille de Rivière-des-Prairies dont les deux enfants font l’école à la maison depuis le 11 janvier. Elle a demandé de conserver l’anonymat de peur que ses enfants soient identifiés et en subissent les conséquences.

«On était extrêmement inquiets par le nombre de nouveaux cas et le nouveau variant du virus, explique-t-elle. On a décidé que le risque était trop grand et on envisage les sortir du système de façon permanente.»

Entre le 6 et le 14 janvier 2021, le ministère de l’Éducation du Québec a reçu 314 nouvelles inscriptions en enseignement à la maison. Cela porte à près de 12 200 le nombre d’enfants à la maison, soit le double de l’an dernier.

Au moment d’écrire ces lignes, la mère de Rivière-des-Prairies ne faisait pas encore officiellement partie du nombre. Elle avait les papiers en main, mais elle hésitait toujours.

La décision implique qu’elle modifie considérablement son horaire de travail et, surtout, elle n’a pas de garantie que ses enfants pourront aller à la même école l’an prochain.

Elle voudrait plutôt pouvoir inscrire ses enfants à l’école à distance, accessible seulement sur présentation d’un billet médical. Elle fait valoir qu’en Ontario, tous les parents peuvent se prévaloir de ce service s’ils le souhaitent.

«On a la possibilité de rester à la maison et mes enfants n’ont pas de problème d’apprentissage. Ça permettrait de réduire le nombre d’élèves dans la classe et de réduire la transmission.»

«Je trouve ça cruel d’avoir à prendre cette décision-là, alors que je pourrais juste inscrire mes enfants à l’école à distance. » -Une mère de Rivière-des-Prairies qui a réclamé l’anonymat

Un reflet de l’anxiété des parents

Patricia Clermont, porte-parole du mouvement Je protège mon école publique, a des échos de plusieurs parents qui envisagent de retirer leurs enfants de l’école.

Elle y voit un symptôme de l’anxiété alimentées par les directives floues du gouvernement.

«Après un an de directives floues, contradictoires et contre-productives, malheureusement, on en arrive là», analyse-t-elle.

Sans juger ceux qui désirent garder leurs enfants à la maison, elle prône plutôt l’amélioration des mesures sanitaires dans les écoles publiques.

Elle propose notamment d’y introduire des sondes permettant d’évaluer la qualité de l’air dans les classes au quotidien.

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