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Organiste et première femme diplômée d’un doctorat en musique

Alexandra Fol joueuse orgue Paroisse Maria-Auxiliaire RDP
Alexandra Fol joueuse orgue Paroisse Maria-Auxiliaire RDP Photo: Gracieuseté/Leandro Caso

L’histoire de cette résidente de Rivière-des-Prairies est inspirante et encourageante à bien des égards. Depuis sa plus tendre enfance passée à Sofia en Bulgarie, Alexandra Fol joue du piano. Sa passion pour la musique, les études et les rencontres la mènera au titre de Cheffe de chœur au sein de la paroisse Maria-Auxiliatrice de RDP et à l’obtention d’un diplôme de docteure en musique.

Les souvenirs sont encore frais dans sa tête pourtant l’amour qu’elle voue pour l’orgue ne date pas d’hier. C’est le 8 janvier 2000 se souvient-elle précisément, qu’elle tombe en amour avec l’instrument qui deviendra son plus fidèle partenaire de vie.

Jusqu’à l’âge de 18 ans elle jouera du piano à Sofia et dans toute l’Europe avant de découvrir à l’Université de Boston ce cousin éloigné du piano.

En 2011, c’est la consécration. Alexandra Fol devient la première femme diplômée d’un doctorat en composition musicale à l’Université McGill de Montréal.

Humble et toujours la tête sur les épaules, l’artiste continue de donner de son temps et produire des études et des recherches en lien avec la musique.

La rencontre avec le prêtre Jean-Pierre Couturier et la forte amitié qui les lie, les mènera au sein de la paroisse Maria Auxiliaire de Rivière-des-Prairies en 2014.

Intégration

Dans le passé, Mme Fol se souvient avoir été discriminée, voire montrée du doigt à cause de son accent.

Pourtant elle parle cinq langues couramment. « Il ne faut pas juger par l’apparence, l’habit ne fait pas le moine », a-t-elle pour habitude de dire.

Arrivée à Rivière-des-Prairies, elle s’est tout de suite sentie acceptée et pour faire preuve d’intégration elle s’est mise à apprendre l’italien.

« La présence de cette communauté est forte et c’est en toute logique que j’ai fait un pas vers eux en apprenant leur langue. »

Ces communautés immigrantes me comprennent dit-elle, avant d’ajouter: « elles ont conscience des obstacles auxquels j’ai dû faire face.»

En raison de la pandémie de la dernière année, elle s’est tournée vers la composition et l’écriture d’articles afin de combler le manque d’évènements au sein de la paroisse.

Certaines de ses compostions ont été jouées par l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) il y’a quelques années.

Zone de confort

Alexandra Fol est aussi consciente que la réouverture des salles de spectacles va la pousser en dehors de sa zone de confort.

« Les gens attendent ça avec une grande impatience et cette période de pandémie m’a permis de travailler beaucoup sur moi », reconnaît-elle.

Alexandra Fol réalise que le manque de contact humain a transformé son rapport à la création.

Prochainement, derrière son instrument c’est une nouvelle artiste qui se présentera devant son public.

« La performance devra prendre plus de place. La pandémie a fait que ce sentiment sera plus fort. » Du même souffle, Mme Fol se dit prête et, plus que jamais, enthousiaste à l’idée de jouer devant un public.

En attendant, elle continue de donner des cours de chants à la chorale au sein de la paroisse Maria-Auxiliaire de RDP, d’avancer ses recherches en musicologie et de se porter bénévole au sein de la communauté. Une manière pour elle de s’intégrer et de montrer son attachement pour le quartier. « Quand on donne le respect, on le reçoit toujours en retour ! »

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