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Les arts comme moyen de communiquer et d’écouter

Shana Riboul tient, dans ses mains, son discours en forme de poésie métaphorique prononcé lors de la conférence de presse de la coalition Pozé. Photo: Yohann Goyat/Métro Média

Shana Riboul est une jeune artiste et sportive de 17 ans résidente de Rivière-des-Prairies. Elle est considérée par la communauté comme étant la voix de la jeunesse prairivoise. Sa poésie et sa manière de poser les mots sont désormais ses outils de communication.

Shana Riboul n’est pas une activiste. Elle se défend de ce terme bien trop souvent utilisé à son égard. Elle se considère avant tout comme une artiste qui parle de ce qu’elle connaît le mieux.

«Je n’utilise pas ma voix comme une activiste. Le rôle et les responsabilités des activistes ne rentrent pas dans mes idées», scande-t-elle.

Si désormais sa voix et ses mots ont un impact médiatique depuis son passage au microphone lors de la conférence de presse du Collectif Pozé, elle balaye d’un revers de la main l’idée d’être la porte-parole des jeunes de Rivière-des-Prairies.

«Équipe RDP m’a donné la scène pour exprimer les maux de tout une communauté ainsi que les idées que nous voulions transmettre aux médias», affirme la jeune fille.

«C’est à travers l’art que je me sens le plus à l’aise pour parler. La poésie est la forme d’expression la plus normalisée.»

Shana Riboul, jeune artiste et jeune leader au sein de l’organisme Équipe RDP.

Humble, créative et modeste, elle désire parler de sujets qui la concernent et lui tiennent à cœur. L’art est pour elle la plus belle des manières pour s’exprimer.

«J’avais besoin de parler et mon opinion n’est pas normalisée. J’ai parlé avec le cœur, c’était important pour moi d’atteindre une autre audience avec ce discours», raconte-t-elle.

De belles erreurs

Arrivée par erreur dans l’organisme communautaire, Shana Riboul reconnaît qu’aujourd’hui elle a appris énormément en deux ans de présence au sein de l’équipe.

De tempérament plutôt réservé, l’adolescente décrit son expérience comme «une belle erreur, dit-elle en souriant. Et se dit fière de cette coïncidence qui lui est arrivée.»

Déterminée et engagée, aucun obstacle ne lui résiste. Si la pandémie lui a fait revoir ses plans d’études post-secondaires, elle s’est rappelé aux belles paroles de son grand-père qui lui répétait :

«Si tu n’as pas de plan B, pense à un plan C.»

Encore une belle erreur de parcours qui l’a amenée à s’inscrire au programme d’Arts, lettres et communications au Cégep de Maisonneuve.

L’écoute

L’éducation des parents et le professorat sont aussi deux sujets qui selon elles ont un impact majeur sur le futur des jeunes.

Sa dernière expérience en fin de secondaire lui a fait réaliser à quel point tout se joue à l’âge de 17-18 ans.

«Nous, jeunes, donnons toute notre confiance aux professeurs. On compte sur eux pour nous guider et nous orienter vers ce qui nous correspond le mieux. Malheureusement ça n’est pas toujours le cas et bien des jeunes sont laissés pour compte», mentionne-t-elle.

Elle insiste sur le fait que la manière d’approcher un jeune et d’écouter ses besoins peut changer la manière de percevoir les choses. «Il faut comprendre à qui tu t’adresses.»

Une pratique qu’elle applique avec les jeunes du quartier qu’elle côtoie dans le cadre de son rôle de jeune leader au sein de l’organisme Équipe RDP.

«Shana brille par son humilité, son charisme naturel et son écoute. Elle n’a vraiment pas encore conscience de l’impact qu’elle a!», partage Fallon C. Memettre, intervenante de milieu et coordonnatrice du projet Jeunes Leaders RDP.

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